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Le mot ''transgenre'' disparaît du site internet d’un monument célébrant les LGBTQ+, protestation à New York
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Manifestation « Rise up for Trans Youth » à Union Square, à New York, le 8 février 2025. Donald Trump a pris un décret exigeant des institutions recevant des subventions fédérales pour la recherche ou l'éducation de mettre fin aux formes de traitement d'affirmation du genre pour les enfants de moins de 19 ans,. (Photo de Kena betancur / AFP)
Les références aux personnes "transgenres" et "queer" ont disparu du site internet du monument national américain célébrant les "émeutes de Stonewall" à New York en 1969, acte fondateur du mouvement LGBTQ+, provoquant un rassemblement de protestation de plusieurs centaines de personnes vendredi.
"Silence = mort", "il n'y a pas de Stonewall sans le T" de transgenre, pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, qui ont dénoncé une tentative d'effacer leur communauté après le retour à la Maison Blanche de Donald Trump.
"C'est tout simplement cruel et mesquin", a dénoncé la gouverneure démocrate de l'Etat de New York, Kathy Hochul, sur X.
"Les personnes transgenres jouent un rôle essentiel dans la lutte pour les droits des personnes LGBTQ+. New York ne permettra jamais que leurs contributions soient effacées", a-t-elle ajouté.
Le site historique célèbre ceux qui s'étaient révoltés, dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, contre une énième descente de police dans le bar gay Stonewall Inn, au cœur du quartier de Greenwich Village, à New York.
Les émeutes ont duré six nuits et ont signé l'acte de naissance du mouvement moderne pour la reconnaissance des droits des homosexuels, revendications qui se sont ensuite étendues aux personnes transgenres, queer, et non-binaires.
Si le bar est toujours un lieu privé, un petit square et un lieu de visite commémorant la révolte font partie des monuments nationaux américains et sont gérés par les parcs nationaux, sous compétence de l'administration fédérale américaine.
Or, la page internet des parcs nationaux consacrée à Stonewall Inn ne faisait plus référence vendredi qu'à la communauté LGB, et non plus à la communauté LGBTQ+.
Dès son entrée en fonction, le président républicain des Etats-Unis Donald Trump a pris plusieurs décrets pour balayer des programmes fédéraux d'aide aux personnes transgenres, et a assuré que la politique officielle américaine ne reconnaissait que deux sexes, masculin et féminin. (AFP)