La guerre entre Israël et le Hamas, qui en est vendredi à son 21e jour, qui fait suite à l'attaque sans précédent des combattants islamistes palestiniens le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza, elle-même provoquée par des décennies d’occupation, de bombardements, de tueries, de blocus et d’humiliation.

L'armée israélienne bombarde depuis sans relâche la bande de Gaza et assiège ce territoire palestinien exigu où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.

Voici les derniers développements.

Intenses frappes israéliennes à Gaza, communications et internet coupés vendredi

L'armée israélienne mène vendredi soir d'intenses bombardements, "sans précédent" depuis le début de la guerre, sur le nord de la bande de Gaza, notamment à Gaza-ville, selon des images de l'AFP et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Les communications et l'internet ont été coupés dans la bande de Gaza, selon le gouvernement du Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien.

Les frappes israéliennes ont commencé à 19H00 locales et se poursuivaient plus d'une heure plus tard.

Les bombardements "par air, mer et terre" sont "les plus violents depuis le début de la guerre" le 7 octobre, a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas, accusant Israël de "préparer des massacres".

Il s'agit des "plus importantes frappes" israéliennes contre la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque meurtrière et sans précédent du mouvement palestinien contre Israël, selon la chaîne de télévision publique israélienne Kan.

"Beaucoup plus de gens vont bientôt mourir"

L'ONU a affirmé vendredi que "beaucoup plus (de gens) vont bientôt mourir" dans la bande de Gaza en raison du siège total imposé par Israël.

"Les réserves de médicaments, de nourriture et d'eau s'épuisent, les égouts commencent à déborder dans les rues de Gaza", a décrit le directeur de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, à Jérusalem. Gaza a un besoin d'aide urgent, selon lui.

L'organisation a confirmé la mort de 57 de ses employés dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre.

En tout, 74 camions d'aide sont entrés depuis le 21 octobre dans la bande de Gaza via l'Egypte, ce qui est largement insuffisant, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Deuxième incursion terrestre israélienne en deux jours

L'armée israélienne a annoncé avoir mené dans la nuit un nouveau "raid ciblé" contre le Hamas avec des forces au sol, appuyées par des avions de chasse et des drones, dans le centre de la bande de Gaza avant de quitter le territoire.

Des rampes de lancement de roquettes et des centres de commandement du Hamas auraient été parallèlement détruits, selon l'armée.

Une première incursion nocturne avec des chars avait été menée la veille, dans le nord de la bande de Gaza, en prélude à une possible offensive terrestre.

Bilans

Plus de 7.000 personnes, selon le Hamas, en majorité des civils dont plus de 3.000 enfants, ont été tuées par les bombardements dans la bande de Gaza depuis trois semaines.

Selon les autorités israéliennes, environ 1.400 les personnes sont mortes en Israël depuis le 7 octobre, la plupart serait des civils tués par les commandos du Hamas le jour de l'attaque.

Selon l'armée israélienne, 229 otages, israéliens, binationaux ou étrangers, ont été enlevés au cours de cette attaque par le Hamas, qui a relâché quatre femmes à ce jour.

La branche militaire du Hamas "estime" que "près de 50" otages israéliens ont été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre.

Quatre Palestiniens ont étés tué à l'aube lors d'incursions de l'armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée, où la tension est vive, selon l'agence officielle palestinienne Wafa.

La moitié des maisons détruites à Gaza

Selon l'Ocha citant le ministère des Travaux publics et du Logement de Gaza, 45% des habitations ont été "endommagées ou détruites" dans la bande de Gaza, où des quartiers entiers ont été rasés par les bombardements. Des images satellitaires impressionnantes diffusées jeudi montrent l'ampleur des dégâts, avant et après les bombardements.

Tensions régionales

Washington a annoncé avoir mené des frappes jeudi "en légitime défense" contre deux installations utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens et des "groupes affiliés" dans l'est de la Syrie. Le ministre iranien des Affaires étrangères, dont le pays soutient le Hamas, avait déclaré devant l'ONU : "si le génocide à Gaza se poursuit, ils ne seront pas épargnés par ce feu", en s'adressant aux Etats-Unis. (Quid avec AFP)