Le point au 33e jour de la guerre : Des milliers de civils fuient du nord de la bande de Gaza

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Un garçon palestinien porte un drapeau blanc de fortune alors qu'il arrive avec sa mère près de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza le 6 novembre 2023, au milieu des batailles en cours entre Israël et les Palestiniens. Les forces israéliennes ont poursuivi leurs frappes intenses contre les Palestiniens à Gaza, alors que la guerre dure depuis près d'un mois et que le bilan a dépassé les 10 000 morts à l'intérieur du territoire assiégé. (Photo de Bashar TALEB / AFP)

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La guerre d’Israël contre les Palestiniens, entrée dans son 32e jour lundi, inscrite dans la continuité de l’agression israélienne depuis 75 ans contre le peuple palestinien se poursuit par des bombardements intensifs, une invasion terrestre meurtrière, des intentions de plus en plus explicite d’éradication de la Palestine e des mémoires et des armes nucléaires pour en finir une fois pour toutes avec les palestiniens. 

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, qui lui sert de prétexte pour éliminer les Palestiniens et au mieux les pousser à l’exode, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza, elle se trouverait actuellement dans la ville de Gaza.

Voici les derniers développements plus d'un mois après le début de la guerre:

Nouveau bilan

10.569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Parmi les morts figurent 4.324 enfants et 2.823 femmes, selon lui.

Côté israélien, 1.400 personnes sont mortes, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque lors de laquelle le Hamas a aussi pris en otages plus de 240 personnes, selon les autorités israéliennes.

Fuite des civils

Des milliers de civils fuient mercredi du nord de la bande de Gaza vers le sud, alors qu'Israël a annoncé resserrer son "emprise" sur la ville de Gaza, située au nord du territoire.

Selon des journalistes de l’AFP, le flux de déplacés semble en nette augmentation mercredi par rapport à mardi.

Environ 15.000 personnes ont fui les combats dans le nord de la bande de Gaza mardi, contre 5.000 lundi et 2.000 dimanche, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Dans la bande de Gaza, 1,5 million de personnes ont quitté leur foyer depuis le début de la guerre selon les Nations unies.

L'armée israélienne dans la ville de Gaza

Les soldats israéliens, engagés depuis le 27 octobre dans des combats au sol acharnés contre le Hamas, se trouvent désormais "au cœur" de la ville de Gaza, a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant.

Médiation sur une libération d'otages

Le Qatar négocie une libération d'otages --entre 10 et 15-- détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu "d'un à deux jours", a affirmé mercredi à l'AFP une source proche des discussions.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exclu tout cessez-le-feu "sans la libération" des otages.

Evacuations de Gaza

Face à une situation humanitaire chaque jour plus dramatique dans la bande de Gaza, les évacuations de blessés et de détenteurs de passeports étrangers vers l'Egypte devaient se poursuivre mercredi.

La Roumanie a fait état de l'évacuation mardi de 93 de ses ressortissants et leur famille.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé l’évacuation de Gaza d’un premier groupe de 43 Ukrainiens, qui se trouve désormais "en sécurité en Egypte".

L'après-guerre à Gaza

Après que Benjamin Netanyahu a affirmé lundi vouloir qu'Israël prenne "la responsabilité générale de la sécurité" de la bande de Gaza après la guerre, le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a tenu à préciser que le Premier ministre israélien n'avait pas parlé de réoccuper le territoire palestinien.

Le porte-parole de la Maison blanche, John Kirby, a affirmé qu'"il y a(vait) une chose sur laquelle il n'y a absolument pas de doute: le Hamas ne peut pas faire partie de l'équation".

"Ce que Kirby a dit sur l'avenir de Gaza après le Hamas est un fantasme. Notre peuple est en symbiose avec la résistance et lui seul décidera de son avenir", a rétorqué le porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanou.

Le G7 soutient des "pauses" humanitaires

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont exprimé mercredi leur soutien à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza, afin notamment de permettre l'acheminement "urgent" d'aide humanitaire sur le territoire palestinien et l'évacuation des civils menacés par les combats.

Ils ont affirmé qu'Israël avait "le droit de se défendre", tout en soulignant "l'importance de protéger les civils".