International
Le point de la guerre : la Croix-Rouge et l’OMS ‘’extrêmement inquiets’’
Une manifestante dépose des fleurs sur des sacs mortuaires recouverts de blanc représentant les victimes de la guerre d’Israël contre les Palestiniens, devant la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 novembre 2023. Des milliers de civils, Palestiniens sont morts depuis le début de l’invasion de Gaza par Israël. (Photo par Mandel NGAN / AFP)
La guerre d’Israël contre les Palestiniens, entrée dans son 40e jour lundi, inscrite dans la continuité de l’agression israélienne depuis 75 ans contre le peuple palestinien se poursuit par des bombardements intensifs, une invasion terrestre meurtrière, des intentions de plus en plus explicite d’éradication de la Palestine e des mémoires et des armes nucléaires pour en finir une fois pour toutes avec les palestiniens.
Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, qui lui sert de prétexte pour éliminer les Palestiniens et au mieux les pousser à l’exode, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza, elle se trouverait actuellement dans la ville de Gaza.
Voici les derniers développements plus d'un mois après le début de la guerre :
Opération "ciblée", l'armée israélienne
L'armée israélienne a annoncé tôt mercredi mener une opération "ciblée (...) contre le Hamas dans un secteur spécifique de l'hôpital al-Chifa", situé dans la ville de Gaza, un secteur dans lequel les combats font rage depuis plusieurs jours.
"Il n'y a aucun endroit à Gaza" qu'Israël "n'atteindra pas, aucune cachette, aucun refuge", a prévenu le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, lors d'une visite dans une base militaire en Israël.
"Feu vert’’
Après des accusations en ce sens du Hamas, la Maison Blanche a déclaré ne pas avoir "donné de feu vert aux opérations (de l'armée israélienne) autour de l'hôpital al-Chifa", pas plus qu'elle le fait pour les autres décisions militaires d'Israël.
"Extrêmement inquiets"
Le Comité international de la Croix-Rouge et l'Organisation mondiale de la Santé se sont dits "extrêmement inquiets" de l'impact sur les personnels médicaux, les patients et les civils qui ont trouvé refuge dans l'hôpital.
Le président français "condamne " les bombardements des infrastructures
Le président français, Emmanuel Macron, a lui "condamné avec la plus grande fermeté" les bombardements d'infrastructures civiles dans la guerre d’Israël contre les Palestiniens, lors d'une conférence de presse à Berne.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté tous les bombardements de civils en particulier d'infrastructures civiles qui doivent être protégées au titre de notre droit international et du droit humanitaire", a dit le président français lors du premier jour de sa visite d'Etat en Suisse, répondant à une question sur la situation de l'hôpital al-Chifa, le plus important de la bande de Gaza.
Il a insisté sur le fait que cela valait "pas seulement pour les bâtiments mais les personnes qui y soignent", rappelant que des dizaines d'humanitaires et de fonctionnaires internationaux avaient trouvé la mort dans les bombardements intensifs que mène Israël dans l'enclave palestinienne
Vote de l'ONU
Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se prononcer mercredi à 20H00 GMT sur un nouveau projet de résolution appelant à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza.
Premier camion de carburant
Un camion orphelin de carburant venant d'Egypte est entré dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre, selon un média d'Etat égyptien.
"Pas du tout suffisant"
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a estimé que la quantité carburant livré (un peu plus de 23.000 litres) n'est "pas du tout suffisante" et que ses opérations humanitaires dans la bande de Gaza étaient "au bord de l'effondrement". Elle a déploré que l'utilisation du carburant, nécessaire aussi pour alimenter les hôpitaux, ait été "restreinte par les autorités israéliennes" pour servir "seulement au transport de l'aide" humanitaire.
Les télécommunications bientôt suspendues
La compagnie palestinienne des télécommunications Paltel a déclaré que les générateurs alimentant ses principaux serveurs étaient à l'arrêt à Gaza faute de carburant, annonçant "une suspension de tous les services de télécommunications sous quelques heures".
Accouchement
Une femme enlevée par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre en Israël a accouché à Gaza, affirme l'épouse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une lettre diffusée par les services de ce dernier.
Bilans
Près de 12 000 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, dont 4.650 enfants et 3.145 femmes, selon un dernier bilan du Hamas communiqué mardi.
L'attaque du Hamas a fait environ 1.200 morts côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon les autorités israéliennes.
L'armée israélienne estime qu'environ 240 personnes ont été prises en otage lors de l'attaque initiale du Hamas.
Elle a annoncé mercredi le décès de 2 soldats, portant à 48 le nombre de ceux morts à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne.