Le point sur le conflit Ukraine - Russie

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L'armée russe a reconnu pour la première fois dimanche avoir recensé des "morts" et des "blessés" dans son invasion de l'Ukraine

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Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions : le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Négociations russo-ukrainiennes -

Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine étaient en cours au Bélarus dans l'une des résidences du président Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-bélarusse.

Kiev exige "un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien".

Moscou a dit vouloir trouver "un accord" qui soit "dans l'intérêt des deux parties".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ne participe pas à ces pourparlers, a appelé les soldats russes à "déposer les armes".

Intégrer l'UE "sans délai" -

Le président ukrainien a exhorté l'Union européenne à intégrer "sans délai" son pays "via une nouvelle procédure spéciale".

Assauts repoussés sur Kiev 

Sur le terrain, l'armée ukrainienne a affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives des forces russes de prendre d'assaut les abords de Kiev.

De son côté, l'armée russe a assuré que les civils pouvaient quitter "librement" Kiev, tout en accusant le pouvoir ukrainien de les utiliser comme "boucliers humains".

Bombardements à Kharkiv 

Au moins onze personnes ont été tuées dans des bombardements russes sur des quartiers résidentiels de Kharkiv, deuxième ville du pays située à la frontière avec la Russie, a annoncé le gouverneur régional lundi après-midi, disant craindre des "dizaines de morts".

Dans la matinée, l'armée russe a revendiqué la "suprématie aérienne" sur toute l'Ukraine.

Menace nucléaire pour "impressionner" 

Le ministre de la Défense britannique, Ben Wallace, a estimé que la menace nucléaire brandie dimanche par Vladimir Poutine avait pour but d'"impressionner" mais ne constituait pas un "changement significatif" de la stratégie russe en matière de dissuasion.

Sanction américaine contre la banque centrale russe 

Washington a interdit avec effet immédiat toute transaction avec la banque centrale russe, a annoncé le département du Trésor avant l'ouverture des marchés américains.

Dans les faits, cette décision, en lien avec des sanctions similaires prises par de nombreux alliés des Etats-Unis, va limiter très fortement la capacité de Moscou à utiliser ses abondantes réserves de devises pour acheter du rouble.

Face aux sanctions, la devise russe a battu lundi des records historiques de faiblesse vis-à-vis du dollar et de l'euro.

Les sanctions européennes ont un cout pour l’UE

Tout en se disant "solidaire" de l'Ukraine, la présidente de la Commission européenne reconnaît néanmoins un coût pour l’UE à la suite des sanctions imposées contre la Russie. Le Kremlin indique que Vladimir Poutine travaille sur la réponse économique à apporter.

Moscou interdit les compagnies aériennes de 36 pays  

La Russie a annoncé restreindre les vols de compagnies aériennes de 36 pays en réponse à la fermeture de l'espace aérien de nombreux Etats aux avions russes.

Civils tués

Le bilan du conflit jusqu'ici reste incertain. L'Ukraine a fait état de quelque 200 civils et des dizaines de militaires tués depuis jeudi. 

L'ONU a indiqué lundi avoir enregistré 102 civils tués, dont 7 enfants, et 304 blessés, mais a averti que les chiffres réels "sont considérablement" plus élevés.

L'armée russe a reconnu pour la première fois dimanche avoir recensé des "morts" et des "blessés" dans son invasion de l'Ukraine, sans donner de chiffres.

Plus de 500.000 réfugiés 

Plus de 500.000 personnes ont quitté l'Ukraine pour se réfugier dans plusieurs pays limitrophes depuis le déclenchement de l'offensive russe jeudi, a tweeté lundi le Haut-Commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi.

Quelque 281.000 personnes ont trouvé refuge en Pologne, selon ce dernier décompte.

L'UE a dit s'attendre à plus de sept millions de personnes déplacées.

Un éditorialiste français crée la polémique sur les réfugiés ukrainiens

L’éditorialiste Christophe Barbier a affirmé sur BFM TV pourquoi l’aide aux réfugiés ukrainiens était une évidence. Des propos similaires à ceux tenus par d’autres personnalités qui ont eux aussi créé la polémique.

Christophe Barbier prend position en faveur des réfugiés ukrainiens. Sur BFM TV, il a expliqué que l’aide humanitaire fournie aux réfugiés ukrainiens relevait de l’évidence car ceux-ci étaient des Européens de culture.

Pour le polémiste à l’écharpe rouge, le statut de réfugiés est incontestable: il est visible qu’ils fuient. Il ajoute que l’assistance qui leur est fournie est liée au fait que ce sont des Européens de culture, même si ce n’est pas l’Union européenne, avec une population proche, très voisine. Enfin, il déclare qu’au-delà de l’urgence, il pense que cette situation ne va pas s’éterniser.

Il pense que les réfugiés ukrainiens ne vont pas chercher à rester sur le territoire européen et que ceux-ci retourneront dans leur pays d’origine lorsque la situation le leur permettra. Mais M.Barbier a fait dans le même temps un rétropédalage en rappelant qu’après la révolution de 1917, la France avait accueilli des Russes qui avaient fini par rester dans le pays.

Les propos du polémiste ont été critiqués sur les réseaux sociaux. Pour l’eurodéputée Karima Delli (EELV), ils sont honteux. Elle rappelle que l’accueil des réfugiés est inconditionnel quelle que soit sa culture, son pays ou sa religion. Enfin, elle se demande s’il copie Zemmour.