Le racisme dans l’antiracisme : Seuls les Arabes meurent en silence

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Depuis la mort lundi à Minneapolis d'un homme noir de 46 ans, George Floyd, des mains d'un policier blanc, la colère s'est emparée des Etas Unis. Des émeutes destructrices accompagnées de pillages et incendies volontaires, comme dans un « vulgaire » pays du tiers monde, ont parcouru plusieurs villers de « la plus grande et la plus démocratique » puissance du Monde. Dimanche soir c’est aux abords de la Maison Blanche que les affrontements ont eu lieu entre les éléments de la Garde nationale et les révoltés américains.

Un jour on devra nous expliquer pourquoi pour des noirs de ce pays on dit les Noirs-américains ou les Afro-américains et quand il s’agit des blancs on ne dit pas les Blancs-américains ou les Euro-américains.  Mais peut-être qu’on n’a pas besoin d’explication, la manière dont est mort George Floyd et les émeutes qui en ont résulté sont la plus éloquente des explications. 

En direct, le monde entier a suivi ce drame très américain et un flot d’images a inondé les rédactions et les réseaux sociaux. Parmi elles, cette photo où l’on peut lire : « Nous ne sommes pas des Arabes pour que vous nous tuez et qu’on garde le silence. » Cruelle, pour les centaines les millions d’arabes. La photo est peut-être photoshopée. Il faut croire alors que l’esprit qui l’a conçue est celui d’un malade. Si elle est vraie c’est encore pire. C’est le racisme dans l’antiracisme. 

Quoi qu’il en soit, le jour où les pouvoirs américains ne se contenteront pas de 7 mille policiers et de balles en caoutchouc pour réprimer la révolte et enverront sur les manifestations autant de bombes que l’Irak en a reçu sur la tête ou utiliseront le même arsenal qu’utilise Israël pour écraser les Palestiniens avec la complicité de ce que le monde compte comme « pays évolués », on en reparlera. Cela dit, en dépit des tonnes de bombes qu’ils reçoivent, les Arabes, pas tous, ne se taisent pas. Ils luttent avec les armes qu’ils ont à leur disposition, les hurlements et les vociférations, et parfois des pierres. En attendant mieux.