Le Sénat américain prend ses distances avec l’Arabie saoudite. Riyad réplique

5437685854_d630fceaff_b-

575
Partager :

L'Arabie saoudite a condamné lundi les récentes résolutions du Sénat américain sur le conflit au Yémen et sur l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. 

Le Sénat des Etats-Unis a adopté avec une majorité, jeudi 13 décembre, une résolution visant à mettre un terme au soutien des États-Unis à la coalition internationale au Yémen, allant à l'encontre de la position défendue par le président Donald Trump. Le Sénat a également pointé du doigt la responsabilité de Mohammed ben Salmane dans le meurtre de Jamal Khashoggi, tué dans le consulat de l’Arabie aoudite à Istanbul le 2 octobre.

Les deux résolutions sont toutefois d’une portée symbolique, puisque Donald Trump avait prévenu qu'il utiliserait l'arme du veto présidentiel une fois les résolutions adoptées.

L’Arabie saoudite réplique

L'Arabie saoudite a qualifié "d'ingérence flagrante" le vote de résolutions du Sénat américain.

"Le royaume d'Arabie saoudite rejette la position exprimée récemment par le Sénat des États-Unis, qui se fondaient sur des affirmations et allégations sans preuve, et contenaient des ingérences flagrantes dans les affaires internes au royaume, sapant son rôle régional et international", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle saoudienne (SPA).

"Si le royaume d'Arabie saoudite réaffirme son engagement à continuer à renforcer ses relations avec les États-Unis d'Amérique, il exprime également son inquiétude concernant les positions exprimées par les membres d'une instance législative honorable d'un État allié et ami", a noté le ministère.

Le communiqué ajoute que le meurtre de Khashoggi est un crime déplorable qui ne reflète pas la politique de Riyad.

"Le royaume espère ne pas être pris dans des débats politiques nationaux aux États-Unis, afin d'éviter toute retombée sur les liens entre les deux pays, qui pourrait avoir une incidence significative sur cette relation stratégique importante", a-t-il souligné.

Ryad est à la tête d'une coalition internationale qui soutient les forces progouvernementales contre les rebelles Houthis, et son rôle dans le conflit au Yémen est de plus en plus remis en question.