Liban: les pays européens contributeurs ''resteront engagés dans la Finul'', selon Paris

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Les cercueils des tuées deux jours plus tôt lors d'une frappe israélienne sur le village d'Aito. La frappe du 14 octobre a anéanti une famille entière, tué 23 personnes, dont au moins 12 femmes et deux enfants, dont au moins 12 femmes et deux enfants, dont beaucoup avaient été déplacés du Sud-Liban. (Photo F. AL MASRI / AFP)

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Les 16 pays de l'Union européenne déployant des troupes au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban "resteront engagés dans la Finul", a affirmé mercredi le ministère français des Armées à l'issue d'une visioconférence les réunissant.

"Nous resterons engagés dans la Finul, qui joue un rôle clé dans le cadre du mandat qui lui est confié par le Conseil de sécurité des Nations unies en tant que force d’observation impartiale", affirme le ministère dans un communiqué.

Cette visioconférence a été organisée à l'initiative des ministres français et italien de la Défense, Sébastien Lecornu et Guido Crosetto, après que cinq Casques bleus indonésiens et sri-lankais eurent été blessés par l'armée israélienne lors de ses opérations dans le sud du Liban contre le Hezbollah.

Elle a réuni les ministres ou leurs représentants des principaux contributeurs européens : l'Italie (1.068 soldats selon l'ONU, l'Espagne (676 militaires), la France (673) et l'Irlande (370), ainsi que des autres pays de l'UE déployant de troupes au sein de la force de l'ONU (Allemagne, Autriche, Croatie, Chypre, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Lettonie, Malte, Pays-Bas, Pologne).

Au cours de cette réunion, les ministres ont fait part de leur "vive préoccupation concernant la récente escalade le long de la Ligne Bleue", ont condamné "les actes (israéliens) d’intimidation, les menaces et les attaques subies par les Casques bleus", selon le ministère français des Armées.

"Nous ne tolèrerons pas que les soldats des Nations unies soient pris pour cible ni instrumentalisés dans un conflit qui doit maintenant cesser", ajoute-t-il.

Appelant au "au strict respect de la résolution 1701", les participants ont également réaffirmé le "rôle de la Finul en soutien à la désescalade et comme canal de communication entre les parties", selon lui.

L’intégrité territoriale et la souveraineté du Liban doivent également "être restaurées et respectées".

La résolution 1701 stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus "à l'abri immédiatement", une menace à peine déguisée, mais les Nations unies ont "décidé que la Finul conserverait toutes ses positions en dépit des appels israéliens", a déclaré lundi le chef des Casques bleus, Jean-Pierre Lacroix.

Quelque 10.000 Casques bleus sont déployés au sein de la Finul. (Quid avec l’AFP)