Mort de George Floyd: Incendies et affrontements devant la Maison Blanche, vague de solidarité à travers le monde

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Washington – Les manifestants ont déclenché plusieurs incendies et conduit des affrontements près de la Maison Blanche à Washington, dimanche soir, alors que les tensions avec la police montaient au cours d'une troisième nuit consécutive de protestation contre la violence policière après la mort d'un afro-américain lors de son interpellation au Minnesota. Un peu partout dans le monde se déroulent, malgré la pandémie, des manifestations de solidarité et de rejet du racisme endémique aux USA. 

Une heure avant 23h00, heure de l’entrée en vigueur du couvre-feu décrété plus tôt par la mairesse de la capitale fédérale américaine, Muriel Bowser, la police a tiré des grenades assourdissantes à gaz lacrymogène sur une foule de plus de 1.000 personnes pour évacuer le parc Lafayette situé devant la Maison Blanche où un incendie a été déclenché.

La manifestation a commencé pacifique, avec les genoux pliés, les poings levés et les appels à la fin de la violence policière. Mais dès la tombée de la nuit, la situation est devenue plus tendue, augurant d’une autre nuit de chaos.

Des voitures et des bâtiments ont été incendiés, notamment l'église Saint-Jean, un monument historique datant de 1816 et fréquenté par chaque président depuis James Madison. Les flammes qui ont pris dans le sous-sol du bâtiment, ont été rapidement maîtrisées.

La confrontation devant la Maison Blanche a atteint son apogée après 22h00, lorsque des dizaines de policiers ont chargé sur les manifestants dans le but de les briser, conduisant à des affrontements ici et là.

Au centre-ville, des pilleurs avec des battes de baseball en métal s’en prenaient aux vitrines des magasins.

Plus tôt dans la journée, le président Donald Trump, qui n’a pas fait d’apparition publique, a appelé à "la loi et l'ordre", exhortant les dirigeants locaux à sévir contre les manifestants alors que les tensions demeuraient fortes entre eux et les forces de l'ordre.

Certains de ses alliés l'ont exhorté à s’adresser à la Nation dans le but de construire l'unité nationale, mais Trump a plutôt choisi de s'en prendre à Twitter et de faire pression pour une démonstration de force en réponse aux troubles.

"Ces gens sont des ANARCHISTES. Appelez notre garde nationale MAINTENANT", a tweeté Trump. "Le monde vous regarde et se moque de vous et Sleepy Joe. Est-ce ce que l'Amérique veut ? NON !!!", a-t-il écrit en référence aux maires et gouverneurs démocrates ainsi qu'à son rival présumé, l’ancien vice-président Joe Biden.

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