Ceux qui ont vu le film "Apocalypse Now", de Francis Ford Coppola, avec Marlon Brando, ne peuvent pas ne pas voir dans cette image des similitudes avec les scènes de bombardements américains du Vietnam au napalm. Elles sont parmi les plus mémorables et symboliques. Le napalm, un agent incendiaire utilisé pendant la guerre du Vietnam, est dépeint dans le film pour illustrer l'horreur, l'absurdité et la brutalité de cette guerre.

La scène la plus célèbre est celle de l'attaque aérienne sur un village vietnamien. Subitement les hélicoptères Bell UH-1 emplissent l’écran dans un grondement apocalyptique avant que les flammes de l’enfer ne l’envahissent à leur tour. Dans la salle, le public sursaute, terrorisé. Multipliez cette peur à l’infini dans la réalité pour avoir une idée de la terreur des populations qui subissent les bombardements. L'attaque est menée par le personnage du lieutenant-colonel Bill Kilgore, interprété par Robert Duvall, obsédé par la domination et la puissance militaire. Cette scène est resté célèbre pour sa mise en scène spectaculaire et pour la citation de Kilgore : « J'adore l'odeur du napalm au matin », une réplique devenue culte. Comment au vu et au su de ce qui se passe depuis deux mois à Gaza, ne pas voir Netanyahu ou son ministre de l’‘agression Yoav Gallant ou n’importe quel membre de son gouvernement de suprémacistes, répéter une paraphrase de cette réplique sadique : J’aime l’odeur des corps des Palestiniens en décomposition au matin

Le film de Coppola montre comment les bombardements américains déforment et détruisent non seulement les paysages physiques mais aussi les psychologies humaines. Le film explore les effets déshumanisants de la guerre sur ceux qui y participent, et la scène du napalm en est une illustration puissante. Toute ressemblance bien sûr…