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Scandale de Phala Phala: Le Comité exécutif national de l'ANC s’oppose la destitution du Président
Le président sud-africain empêtré dans le scandale Phala Phala
Johannesburg - Le Comité exécutif du Congrès National Africain (ANC), réuni lundi à Johannesburg, fait corps derrière son président et décide de voter mardi au Parlement contre le rapport d'un panel indépendant qui a recommandé d’engager une procédure de destitution du chef de l’Etat et président du parti, Cyril Ramaphosa, à la suite du scandale de Phala Phala.
«Les membres de l’ANC au Parlement, où ils sont majoritaires, voteront contre une procédure de destitution du chef de l'Etat», a déclaré le Secrétaire général du parti au pouvoir, Paul Mashatile, ajoutant que les dirigeants du parti ne soutiennent pas le processus qui conduira à la destitution du président.
«Si le Parlement se réunissait pour délibérer sur le rapport et voter pour l'adopter, les députés de l'ANC voteraient contre», précise Paul Mashatile.
La Commission indépendante, mise en place par la présidente du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a conclu dans un rapport que Ramaphosa doit répondre à de graves violations de la Constitution pour s'être exposé à un conflit d'intérêts, avoir effectué un travail rémunéré à l'extérieur et avoir enfreint la loi sur la prévention des activités de corruption concernant le scandale de sa ferme Phala Phala.
Le président s'est de nouveau récusé de la réunion du Comité exécutif national, la plus haute instance de l’ANC, alors que la direction du parti au pouvoir discutait de son avenir politique.
«Le président a demandé de ne pas assister aux délibérations et le Comité a accepté sa demande. Il a donc quitté la réunion conformément à la norme du parti qui planche sur son cas», a déclaré le porte-parole de l'ANC, Pule Mabe, aux médias lors d'un point de presse.
Les adversaires de Ramaphosa, qui s’opposent à sa candidature pour un second mandat à la tête du parti, l’ont à nouveau appelé à se retirer après la publication des conclusions de la Commission indépendante. Les conclusions du rapport pourraient donc avoir de graves implications politiques pour le chef d’Etat, qui est également président de l’ANC, surtout à l’approche de la Conférence nationale élective du parti prévue du 16 au 20 décembre courant à Nasrec.