Sommet: Faye appelle à débarrasser CEDEAO de ''la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures''

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Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye après la clôture de la session ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja, le 7 juillet 2024. Un sommet des dirigeants ouest-africains s'est ouvert le 7 juillet 2024 à Abuja dans un contexte politique tendu suite à la décision du Niger, du Mali et du Burkina de s'unir au sein d'une "confédération". (Photo Kola Sulaimon / AFP)

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Dakar - Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a souligné lundi la nécessité de l’apaisement et du dialogue avec les Etats sahéliens qui ont fait sécession de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), après avoir été nommé "facilitateur" par cette dernière avec le dirigeant togolais Faure Gnassingbé.

Dimanche, la CEDEAO avait a désigné, lors du Sommet tenu à Abuja, les présidents Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et Faure Gnassingbé du Togo, comme ses facilitateurs auprès de l’Alliance des Etats du Sahel (AES: Mali, Niger et Burkina).

Les dirigeants de la Cedeao ont relevé le "manque de progrès dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger", qui ont annoncé en janvier leur retrait de l’organisation régionale aux 15 Etats membres.

Les autorités des trois pays accusent la Cedeao d’être manipulée par la France et de ne pas soutenir leur pays contre le terrorisme en expansion.

Les chefs d’Etat burkinabè, malien et nigérien ont acté samedi au sommet de Niamey le départ de leur pays "irrévocable" et annoncé l’institution d’une confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Le sommet de la Cedeao a désigné le président sénégalais "facilitateur" des discussions avec les trois pays, "en collaboration" avec son homologue togolais Faure Gnassingbé.

"Nous ne pouvons pas rester les bras croisés", a déclaré le chef de l’Etat sénégalais dans une vidéo publiée lundi sur les réseaux sociaux après son retour du sommet de Abuja.

La Cedeao "a décidé de travailler à l’apaisement", a ajouté Bassirou Faye. "Notre responsabilité, c’est de travailler à rapprocher les positions, à les réconcilier, à faire en sorte qu’il puisse y avoir une plage de dialogue", a-t-il dit, précisant que les trois pays restaient sur le papier membres de la Cedeao.

Lors de ce sommet, le président Bassirou Diomaye Faye, avait souligné la nécessité de débarrasser la Cedeao des ”’clichés et stéréotypes la réduisant à la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations”.

‘’Nous devrons sans doute débarrasser la Cedeao des clichés et stéréotypes qui la réduisent à la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations qu’elle a la responsabilité historique de servir, conformément à son Acte constitutif’’, a-t-il déclaré .

L’article 91 du traité de la Cedeao stipule que les membres restent tenus par leurs 

obligations pendant une période d’un an après avoir notifié leur retrait.

"J’espère que d’ici la fin du délai de préavis, il y aura assez de discussions qui permettront de réconcilier les positions et de travailler à renforcer l’organisation afin qu’elle prenne mieux en charge les défis communs", a souhaité M. Faye. (Quid avec MAP)