Ukraine : chronologie de plusieurs mois de crise

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Cette capture vidéo publiée par le ministère russe de la Défense le 19 février 2022 montre un parachutiste russe lors d'un exercice conjoint des forces armées de la Russie et de la Biélorussie dans le cadre d'une inspection de la force de réaction de l'État de l'Union, sur le champ de tir d'Obuz-Lesnovsky près de la ville de Baranovichi en Biélorussie. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, allié de Moscou, a déclaré le 17 février 2022 que son pays serait prêt à accueillir des "armes nuc

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Des mouvements militaires russes à la frontière ukrainienne en novembre, jusqu'à l'ordre donné par Moscou à ses troupes d'entrer dans les territoires séparatistes de l'est du pays, retour sur l'escalade des tensions autour de l'Ukraine.

Crainte d'une offensive 

Le 10 novembre 2021, Washington demande des explications à la Russie sur des mouvements de troupes "inhabituels" à la frontière ukrainienne.

Le président russe Vladimir Poutine accuse les Occidentaux de livrer des armes à Kiev et de mener des exercices militaires "provocants" dans la région.

Le 28, l'Ukraine assure que la Russie a déployé près de 92.000 soldats à ses frontières. Moscou accuse l'Ukraine de masser des troupes dans l'est, où une guerre oppose Kiev à des séparatistes soutenus par Moscou.

Sommet Biden-Poutine 

Le 7 décembre, le président américain Joe Biden menace Moscou de "fortes sanctions" économiques en cas d'invasion de l'Ukraine.

Moscou dévoile deux projets de traités pour bannir notamment toute adhésion de l'Ukraine à l'Otan et obtenir le retrait des forces de l'Otan des pays de l'ex-espace soviétique.

Forces en alerte 

Le 18, Moscou déploie des soldats au Bélarus.

Washington débloque une nouvelle aide pour l'Ukraine et autorise les pays baltes à livrer à Kiev des armes américaines.

Le 24, l'Otan annonce l'envoi de navires et d'avions de combat pour renforcer ses défenses en Europe de l'Est. Washington place 8.500 militaires en état d'alerte.

Moscou lance de nouvelles manœuvres près de l'Ukraine et en Crimée.

Le "non" à Moscou 

Le 26, Washington rejette les demandes clés de Moscou.

Des émissaires russe et ukrainien rencontrent à Paris les médiateurs français et allemand pour tenter de relancer le processus de paix dans l'Est ukrainien.

Pékin aux côtés de Moscou 

Le 27, Pékin juge "raisonnables" les préoccupations de Moscou pour sa sécurité.

Le 2 février, Washington envoie 3.000 soldats supplémentaires en Europe de l'Est.

Poutine prêt à des "compromis" 

Le 7, Poutine se dit prêt à "des compromis" après un entretien avec le président français Emmanuel Macron.

Le 10, les armées russe et bélarusse débutent des manœuvres d'envergure au Belarus.

Risque "réel" de guerre 

Le 11, l'Otan, ignorant toujours les demandes russes relatives à l’extension de l’Alliance Atlantique visant encercler la Russie, insiste sur le "risque réel d'un nouveau conflit armé" en Europe. Plusieurs pays appellent leurs ressortissants à quitter l'Ukraine.

Washington décide l'envoi de 3.000 soldats supplémentaires en Pologne.

Le 14, les Etats-Unis décident de déplacer leur ambassade de Kiev à Lviv (Ouest).

Retrait ou renforcement ? 

Le 15, le Kremlin annonce le retrait partiel de ses forces aux frontières ukrainiennes.

Le 16, l'Otan et Washington prétendent ne constater aucun signe de désescalade.

Heurts accrus dans l'Est 

Le 17, des échanges de tirs d'armes lourdes s'intensifient le long de la ligne de front entre séparatistes prorusses et forces ukrainiennes.

Biden juge une offensive russe possible "dans les prochains jours", alors que Moscou a déployé plus de 150.000 soldats, à en croire les renseignements américains.

Le 18, les séparatistes ordonnent l'évacuation de civils vers la Russie.

Antony Blinken dénonce la mise en œuvre par Moscou de "provocations" pour justifier une attaque.

Frappe imminente? 

Le 19, l'armée ukrainienne annonce la mort de deux de ses soldats.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky propose une rencontre à Poutine qui, au même moment, supervise des exercices "stratégiques" avec des tirs de missiles "hypersoniques".

Les troupes russes "s'apprêtent à frapper" selon Washington. La France et l'Allemagne exhortent leurs ressortissants à quitter l'Ukraine.

Poutine reconnaît l'indépendance des séparatistes 

Le 21, l'Elysée indique que les présidents russe et américain ont accepté son principe d'un sommet Poutine-Biden. Mais le Kremlin juge cette annonce "prématurée".

L'armée russe affirme avoir tué sur son territoire cinq "saboteurs" venus d'Ukraine et avoir arrêté un soldat ukrainien, Kiev dément avoir envoyé ces hommes.

Dans une allocution télévisée, Poutine annonce reconnaître l'indépendance des territoires séparatistes prorusses. L'UE promet des sanctions.

Le président russe ordonne à son armée d'entrer dans les territoires séparatistes dans l'Est de l'Ukraine.

Condamnation et premières sanctions 

Quelques heures plus tard, lors d'une réunion d'urgence, l'ONU et une majorité de membres du Conseil de sécurité condamnent les décisions russes.

Le 22, les Etats-Unis annoncent qu'ils vont imposer de nouvelles sanctions contre la Russie.

L'Union européenne (UE) va elle aussi décider mardi de premières sanctions, annonce le chef de sa diplomatie Josep Borrell.

De son côté, la Russie assure être toujours "prête" aux négociations avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui doit rencontrer jeudi à Genève son homologue russe Sergueï Lavrov.