Politique
Algérie : Un remaniement gouvernemental trompe l’œil
Le minaret s??croule, pendez le barbier?!
Le pr?sident moribond Aziz Bouteflika vient de proc?der ? un remaniement gouvernemental. Il s?agit du troisi?me remaniement du pr?sident Bouteflika depuis sa r??lection pour un quatri?me quinquennat en 2014. Devant la crise socio ?conomique et les sonnettes d?alarmes des instances financi?res sur un ?ventuel ?croulement de l??conomie alg?rienne, le pouvoir en place a, encore une fois, choisi la fuite en avant.
Au lieu de proc?der ? l?installation d?une politique ? m?me de moderniser l??conomie du pays et donner un vrai coup de fouet ? l?activit? ?conomique tant sur le plan national qu?international, les marionnettistes du palais Al Mouradiya ont opt? pour l?option du remaniement. De nouveaux vieux visages qui circulaient dans le s?rail et les rouages du r?gime ? des niveaux diff?rents. Ceux qui attendaient une promotion pour services rendus ??la famille Bouteflika alors que d?autres ?taient dans la salle d?attente des partis fid?les au pouvoir parall?le.
Le bouc ?missaire de ce remaniement a ?t? sans conteste Amar Ghoul, ex-ministre de l'Am?nagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat qui quitte le gouvernement pour la premi?re fois depuis qu?il y est entr? en 1999 apr?s l??lection d?Abdelaziz Bouteflika. D?autres ont m?me ?t? au c?ur de scandales gigantesques, mais leur connivence avec l?entourage de Bouteflika leur a permis de gagner le jackpot. ??C?est le cas du nouveau ministre de l?Energie. Avant de remplacer Salah Khebri, il occupait, depuis 2005, le poste de pr?sident directeur g?n?ral de Sonelgaz. Sa proximit? avec certains d?cideurs, notamment Sa?d Bouteflika, lui ont ?vit? des d?boires avec la justice malgr? des soup?ons de son implication dans le scandale de l?achat de certaines centrales ?lectriques, dont celle de Hadjret Eness, dans la wilaya de Tipaza,?? peut-on lire sur les colonnes d?Alg?rie Focus.
L?autre fait marquant de ce remaniement est que le pr?sident Bouteflika, agonisant, s?offre un ??repr?sentant personnel?? en la personne de Boualem Bessaieh, ancien pr?sident du Conseil Constitutionnel. Selon la presse alg?rienne, les ministres limog?s sont accus?s d?avoir afficher de mauvais bilan pour leurs d?partements respectifs, alors qu?en r?alit? c?est le bilan du pouvoir qui a men? l?Alg?rie vers la d?rive qui doit ?tre mis en question et non les gestionnaires de la politique que trace les hommes forts du pr?sident au Palais Al Mouradiya.
Si proc?s, il doit y avoir, c?est celui du r?gime alg?rien qui a conduit un pays producteur de p?trole ? l?impasse en d?pit d?une manne qui n?a servi que les int?r?ts de l?oligarchie. Il s?agit donc, encore une fois d?une action en faveur du pouvoir qui cherche ? leurrer un peuple qui n?est pas du tout dupe. Il faut dire enfin que ce remaniement rentre dans le cadre du projet de la succession de Bouteflika dont l??tat de sant? inqui?te aussi bien les alg?riens que la communaut? internationale car la situation chez le voisin de l?Est n?est pas du tout rassurante.