Benflis?: ?Sans la r?vision constitutionnelle de 2008, nous ne serions pas aujourd'hui face ? une crise de r?gime?
La d?l?gation a rencontr? des figures de la Coordination nationale pour les libert?s et la transition d?mocratique (CNLTD), un groupement des partis et de personnalit?s ayant propos?, depuis l'?t? dernier, une plateforme politique qui s'articule autour de la tenue d'?lections anticip?es, devant baliser le terrain ? un changement dans le pays. Lors de sa r?union avec les membres de la d?l?gation de l'UE, Ali Benflis, candidat malheureux aux pr?sidentielles d'avril dernier, lui a remis un document portant sur sa vision ?d'un changement d?mocratique ordonn??. ?Si en mati?re de transition d?mocratique nous en sommes aujourd'hui ? la case d?part, cela est d? ? la r?vision constitutionnelle de 2008, sans elle, nous ne serions pas aujourd'hui face ? une crise de r?gime?, a-t-il soulign? dans ce document rendu public. Selon l'ancien Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika, un membre influent de la CNLTD, cette crise se manifeste ? travers la ?vacance du pouvoir? car ?les quelques activit?s que l'on fait accomplir ? Bouteflika de temps ? autres ne suffiront pas ? d?mentir cette r?alit??. Benflis ?num?re aussi la paralysie des institutions constitutionnelles, comme le Conseil des ministres, le Parlement et les communes qui sont ?le produit de la fraude?.
Un FFS p?le
Pour sa part, le Front des forces socialistes (FFS), parti historique d'opposition, s'est content? de d?crire les ?changes entre les deux parties de ?francs et cordiaux?. Accus? de vouloir diviser les rangs des adversaires politiques du r?gime, le FFS fait la promotion, ces derni?res semaines, de son initiative de ?conf?rence nationale du consensus?, bien accueillie par la majorit? pr?sidentielle, mais critiqu?e par la CNLTD et une bonne partie de la presse et des observateurs qui y voient une sorte de perche tendue ? un pouvoir en crise. Dans un ?ditorial publi? le 19 novembre, le quotidien ?El Watan?, plus gros tirage du pays, estime que le fait que l'UE se d?partit de sa neutralit? dans le bras de fer qui oppose l'opposition au pouvoir ?pourrait donner mati?re ? des lectures politiques qui n'apparaissent pas dans les d?clarations officielles de circonstance des partenaires ?trangers de l'Alg?rie?. L'?ditorialiste s'est demand? si les observateurs ?trangers ont per?u ?dans l'?tat de sant? du Pr?sident des signes de fin de r?gne qui auraient pu justifier l'int?r?t port? par nos partenaires ? la voix de l'opposition?.
Le FLN accuse l?UE d?ing?rence
De son c?t?, le secr?taire g?n?ral du Front de lib?ration nationale(FLN), Amar Saadani, a accus? l'Union europ?enne, dont une d?l?gation se trouve ? Alger, ?d'ing?rence dans les affaires int?rieures du pays?. ?L'Alg?rie a besoin de pr?server sa s?curit? et sa stabilit? et n'accepte pas ce genre d'ing?rences?, a tranch? le secr?taire g?n?ral au terme de ses entretiens avec la d?l?gation europ?enne. Saadani qui a formul? ?des r?serves? sur cette mission, reproche notamment ? la d?l?gation d'avoir un agenda ?ouvert?, en ce sens qu'elle devrait avoir des contacts ?en dehors des partis et des associations reconnus officiellement?. Le chef de la division Maghreb de l'UE Marek Skolil, qui conduit la d?l?gation, a rejet? les accusations du secr?taire g?n?ral du FLN, avec qui l'?change aurait ?t? ?tendu?, selon des m?dias alg?riens. ?Nous ne faisons aucune intervention. Ce n'est pas dans nos habitudes. Notre but est d'?couter, un genre de contact r?gulier tous les deux ? trois mois?, a expliqu? le chef de la division, cit? par l'agence APS.?Il a affirm? que l'Union n'a pas ?de parti pris, de solutions ? donner, d'alternatives ou de revendications ? pr?senter?.