Cette distinction, selon Benkirane, est due ? la prise de conscience de l'ensemble des parties prenantes et institutions de leur r?le consistant ? contribuer au d?veloppement de leur pays. Prenant part ? une r?union de haut niveau sur le th?me ??les r?gions en transformation: le cas du monde arabe?? aux c?t?s d'un groupe d'?minentes personnalit?s internationales, Abdelilah Benkirane a indiqu? que le Maroc a pu constituer un mod?le distingu? dans la r?gion arabe, gr?ce ? la prise de conscience de l'ensemble de ses parties prenantes et institutions de leur r?le consistant ? contribuer au d?veloppement de leur pays et leur tendance ? consolider la coop?ration et ? rejeter les conflits entre elles, estimant qu'il s'agit du r?le naturel et civilisationnel que tout le monde doit assumer pour que les choses ?voluent de fa?on positive. Evoquant la situation sur la sc?ne arabe, Benkirane s'est dit optimiste quant ? l'avenir, et ce malgr? le caract?re critique de la situation actuelle, qui se manifeste principalement par les ?v?nements qu'enregistre le monde arabe, tels la baisse continue des cours du p?trole et les ?v?nements politiques et s?curitaires impr?visibles qui peuvent marquer de leur empreinte la sc?ne arabe. En r?ponse ? une question sur la compatibilit? de l'Islam avec la politique, Benkirane a expliqu? que trois courants traversent le monde arabe: un courant qui voudrait imposer son emprise et maintenir le statu quo, un courant radical qui voudrait faire retourner les pays et les peuples arabes ? des ?poques et pratiques surann?es, et un courant mod?r? et d?mocratique qui veut traiter les faits d'une mani?re mod?r?e. Il a fait remarquer, ? cet ?gard, que la r?gion arabe n'a d'avenir qu'en adoptant la d?marche du courant mod?r?, combattu par les courants arbitraire et radical. Le courant mod?r?, a-t-il dit, repr?sente l'espoir de tous ceux qui d?tiennent les r?nes du pouvoir actuellement, car il est l'unique courant capable de r?pondre aux attentes de toutes les classes politiquement, ?conomiquement et intellectuellement, en particulier les classes qui ont longtemps souffert de la marginalisation et qui n'ont pas b?n?fici? des fruits de la croissance.