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Balafrej : Le PAM et le PJD auraient dû s’allier au lendemain des élections
“La logique voulait qu’après les élections ces deux partis s’allient entre eux, et ce du fait que dans les grands sujets économiques et sociaux ils ont le même programme”
Que pouvez-vous nous dire sur le communiqué du Cabinet Royale concernant le choix d’un autre membre du PJD pour former le prochain gouvernement ?
Je n’ai pas de commentaire à faire par rapport au communiqué du cabinet royal.
Mais maintenant, sachant que l’option existe où le PJD passe à l’opposition, et que vous aviez-dit au même titre que le PAM que quoi qu’il arrive vous ne vous allierez pas au PJD et que vous resterez dans l’opposition, qu’en est-il aujourd’hui ?
Non ! Nous n’avons pas dit cela au même titre que le PAM. Croyez-moi le PAM est prêt à entrer dans le gouvernement. Dans notre cas nous avions un programme politique, social et économique différent de ces deux partis, raison pour laquelle toute alliance est exclue. Dans leur cas c’est différent. Le PAM, n’a jamais dit on ne participe pas. M. El Omari a commencé par dire dans son premier discours, que maintenant que la campagne électorale est passée, il est temps de mener une discussion ouverte, il a carrément parlé de réconciliation nationale. Donc ils sont prêts à participer. Il ne faut pas se raconter d’histoires.
Maintenant il se trouve que M. Benkirane à l’époque n’a pas jugé utile de faire une réconciliation avec lui. Moi j’ai eu l’occasion de le dire. J’ai dit que la logique voulait qu’après les élections ces deux partis s’allient entre eux, et ce du fait que dans les grands sujets économiques et sociaux ils ont le même programme. Ils ne l’ont pas fait, c’est leur droit.
Le PAM a publié un communiqué de presse aujourd’hui, attestant que toutes les positions prises par les membres du parti, y compris son secrétaire général, n’engagent pas le parti…
Cela veut dire qu’ils ont envie de participer n’est-ce pas ? (Rires) … C’est cela le drame dans ce pays, c’est qu’ils veulent tous rentrer dans le gouvernement sans parler de programme. Nous, nous sommes clairs. On aimerait bien gouverner, mais quand le peuple marocain votera pour nous et notre programme
Donc pour vous c’est avant tout une question de programme ?
Biensûr, et notre programme a été très clair là-dessus. Nous avons dit depuis le début que le Maroc a besoin d’un vrai programme politique, économique et social différent de celui qui est appliqué depuis plus de dix ans. Aujourd’hui les programmes économiques mis en place ne créent même pas la croissance économique promise lorsqu’ils ont été instaurés. Les emplois ne sont pas au rendez-vous, le Maroc ne s’enrichit pas. Je ne dis pas que c’est la catastrophe mais nous sommes très en dessous du potentiel qu’a notre pays. C’est ça la vrai question !
Les autres ne parlent que de qui va s’allier à l’autre, comme s’il s’agissait d’un mariage. Alors que nous sommes en train de parler de l’avenir d’un pays.
Le fait d’avoir maintenu le blocage pendant plus de cinq mois, ne dénote pas d’une mauvaise évaluation de la situation de la part de Benkirane ?
Je ne souhaite pas faire de commentaires là-dessus. Ce que je reproche personnellement au chef du gouvernement c’est de ne pas avoir parlé de son programme jusque là. Nous sommes dans un pays en voie développement, il faut absolument que l’on parle de ce qu’on va faire dans ce pays. Ce qui m’intéresse ce n’est pas qui va être le ministre, c’est qu’est ce qu’il va faire. Et malheureusement personne n’en a, ils veulent tous des postes et c’est tout.