La diplomatie marocaine : fondements ancestraux et valeur de l'amitié - Par Talâa Saoud El Atlassi

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Imprégné de la sagesse de Hassan II, le roi Mohammed VI mène la diplomatie marocaine en donnant un poids primordial à l'amitié. Une amitié empreinte de bienveillance, mais clairement définie dans ses convictions partagées et axée sur une coopération politique et économique mutuellement bénéfique

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Les plateformes de réseaux sociaux remettent en lumière certains éclats politiques et humains filmés de Hassan II, le défunt roi du Maroc. Ces vidéos, riches en leçons, pourraient nourrir des conférences dans les universités et instituts supérieurs, couvrant plusieurs disciplines des sciences humaines, et pas seulement les sciences politiques.

Dans l'une de ces vidéos largement partagées, Hassan II évoque l'amitié avec une profondeur et une sagesse remarquables. Il affirme : « L'amitié est indispensable à l'homme. » Et il ajoute : « Je préfère être victime de l'amitié que d'en être le bourreau... Je préfère que l'on dise de moi que j'ai subi une trahison d’un ami plutôt que d'avoir trahi une amitié. »

A la source d’une même sagesse

Avec cette conviction et ce principe, Hassan II a dirigé les relations internationales du Maroc, protégeant ainsi le pays des répercussions des conflits mondiaux et obtenant pour lui une place respectée dans toutes les sphères de la diplomatie. Cela s'est produit à une époque où la "guerre froide" était particulièrement chaude entre l'Est et l'Ouest, avec des implications dans le monde arabe et africain.

Aujourd'hui, suivant cette même voie et imprégné de la sagesse de Hassan II, le roi Mohammed VI mène la diplomatie marocaine en donnant un poids primordial à l'amitié. Une amitié empreinte de bienveillance, mais clairement définie dans ses convictions partagées et axée sur une coopération politique et économique mutuellement bénéfique.

Peu de pays dans ce monde troublé, marqué par les tensions et l'hostilité, parviennent à diversifier leurs relations diplomatiques entre des nations en conflit, tout en préservant leur indépendance et en imposant leur respect aux différents acteurs internationaux. Sous la direction de Mohammed VI, le Maroc est un modèle de gestion équilibrée entre amitié et indépendance. C'est l'un des rares pays capables de maintenir des relations amicales entre des protagonistes de conflits internationaux tout en sauvegardant son autonomie.

Le Maroc entretient des relations avec tous les acteurs de la communauté internationale, alliant profondeur historique et adaptabilité aux besoins actuels pour promouvoir des avantages réciproques. C'est le cas de ses relations avec les États-Unis, la Russie, la Chine, les pays du Golfe, la Turquie, les pays de l'Union européenne, de nombreux pays africains, asiatiques et latino-américains.

Dans les relations internationales, l'amitié facilite la coopération et éclaire la recherche de valeurs communes. Même en période de tensions, elle maintient un pont de compréhension, après que les tensions aient détruit d'autres liens, comme cela s'est produit dans les relations entre le Maroc et la France.

Avec la France, la fermeté et la clairvoyance du roi Mohammed VI ont insufflé une nouvelle dynamique à cette relation, rétablissant son caractère amical mais avec une clarté accrue dans la réciprocité et la coopération mutuelle. Le roi a sauvé cette amitié des malentendus et lui a donné un nouveau souffle, comme en témoigne la visite du président français à Rabat, marquée par des accords politiques, économiques et sociaux.

La main tendue contre vents et ruades

Au Conseil de sécurité de l'ONU, les efforts du Maroc pour entretenir des amitiés internationales ont des résultats concrets. Ces amitiés ont permis de clarifier les droits et les revendications légitimes du Maroc à ses alliés. La récente résolution du Conseil de sécurité, qui intègre les principes de l'autonomie proposée par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara, reflète la portée de ces relations.

La Russie, par exemple, s'est abstenue de voter contre cette résolution, une abstention qui équivaut à une approbation tacite. Ce geste souligne l'appréciation de la Russie pour le Maroc, son histoire, ses capacités politiques et économiques, ainsi que la modération affichée par Mohammed VI dans les conflits internationaux. Les autres membres permanents du Conseil de sécurité ont également soutenu la résolution, influencés par leur amitié avec le Maroc et leur désir de collaborer à son développement.

Mohammed VI insiste également sur l'importance de préserver l'amitié maroco-algérienne, considérée comme le minimum nécessaire à la fraternité. Cette fraternité, cependant, a été reniée par les généraux au pouvoir en Algérie depuis l'indépendance. À plusieurs reprises, le roi a appelé les dirigeants algériens à revenir à la raison et à s'engager dans un dialogue pour la coopération. Mais les appels du roi restent sans réponse au palais présidentiel d'Alger.

Dans son récent discours à l'occasion de la Marche Verte, le roi a encore tendu la main à l'Algérie, l'invitant à rejoindre l'initiative maroco-atlantique pour les pays sahéliens afin d'accéder à l'océan Atlantique. Ce serait une occasion pour l'Algérie de renforcer sa coopération et son amitié avec le Maroc.

L'amitié est une valeur fondamentale dans les relations internationales du Maroc, héritée de la monarchie marocaine. C'est une valeur à la fois émotionnelle et rationnelle, pratiquée par Hassan II et consolidée par Mohammed VI. Elle guide la modernisation et les réformes entreprises par le Maroc, reposant sur des principes de loyauté, dont l'amitié est une composante essentielle.

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