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L’Algérie assume enfin ses responsabilités et accueille les Syriens bloqués aux frontières
Le ministère algérien des affaires étrangères a indiqué, ce jeudi 1er juin, que l’Algérie a décidé d’accueillir le groupe de ressortissants syriens bloqués depuis le 17 avril dernier aux frontières avec le royaume après que le Maroc ait sensibilisé l’opinion internationale à la situation humanitaire de ses ressortissants syriens
L’Algérie a enfin assumé ses responsabilités dans le dossier des ressortissants syriens bloqués au niveau des frontières. Le porte parole du ministère de l’intérieur algérien, Abdelaziz Benali Cherif, a déclaré à l’APS que « le représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), Hamdi Boukhari, a été reçu ce jour au ministère des Affaires étrangères où il a été informé de la décision algériennes d’accueillir, sur son territoire, le groupe de ressortissants syriens qui se trouve bloqué, depuis le 17 avril dernier ».
Cette décision intervient après un longtemps entêtement d’Alger à vouloir coute que coute convoyer tous les réfugiés qui passent par son territoire vers le Maroc.
Le Maroc montre sa bonne foi
De son coté, le Maroc serait, selon de source gouvernementales, en phase de préparation du traitement des dossiers des ressortissants syriens bloqués aux frontières algériennes, et ce pour permettre aux personnes aptes à bénéficier de la réunification des familles en vue de leur accorder un visa.
Ce dossier remonte au 17 avril 2017, où une cinquantaine de syriens, hommes, femmes et enfants ont été abandonnés par l’armée algérienne dans le no man’s land qui sépare le Maroc et l’Algérie. Une démarche qui a froissé la diplomatie marocaine. Dans un communiqué elle avait dénoncé la responsabilité politique de l’Algérie, tout en rappelant que le drame humanitaire que vivent ces populations syriennes ne devrait pas constituer un élément de pression ou de chantage dans le cadre de l’agenda bilatéral. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le Maroc à ne pas accepter ces migrants car de telles pratiques, déjà courantes avec les migrants subsahariens, n’ont pour objectif que de susciter un effet d’appel et générer un flux migratoire massif et incontrôlable vers le Maroc.