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L’Istiqlal marque sa rentrée en demandant de mettre le PLF 2020 au diapason du discours royal
L’Istiqlal marque sa rentrée politique par un document de 4 pages où il réclame au gouvernement de retoucher le projet de Loi de finances 2020 en vue d’y inclure la nécessité d’actionner les instruments de relance économique, de consolider la classe moyenne et d’initier de nouvelles stratégies créatrices d’emplois et inclusives sur les plans social et territorial.
Pour Nizar Baraka et ses amis « les deux derniers discours de Sa Majesté le Roi sont porteurs d’une nouvelle dynamique de changement. Le Souverain a particulièrement appelé les forces vives de la nation à se mobiliser pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un nouveau modèle de développement Maroco-marocain. Dans ce cadre, déclarent-ils, l’alliance des économistes Istiqlaliens (AEI), appelle le gouvernement à inscrire, d’ores et déjà, dans la loi des finances 2020, les premiers changements de ses politiques économique et monétaire, ainsi que ses instruments budgétaires, en faveur d’une relance économique, perceptible par les ménages et les entreprises, et permettant de renforcer la confiance nécessaire au déploiement réussi de notre modèle de développement. »
Les istiqlaliens revendiquent entre autre « un budget 2020 qui élargit et consolide la classe moyenne et redonne de l’espoir aux citoyens ». Il s’agit essentiellement, pour eux, « de prévoir des dispositions permettant d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et d’élargir la classe moyenne dans les différentes régions du Royaume. Outre les augmentations de salaires, l’amélioration du pouvoir d’achat nécessite aussi l’allégement des dépenses incontournables des ménages, à travers notamment :
- L’élargissement et le relèvement de la valeur des tranches de l’IR pour aboutir à une plus grande progressivité et réduire ainsi la pression fiscale sur les classes moyennes et démunies ; ? La déduction, de la base imposable au titre de l’IR, des dépenses destinées au financement de l’éducation des enfants à charge ;
- La mise en œuvre de la réforme des marchés de gros pour maitriser les prix des produits alimentaires et mieux rémunérer les petits agriculteurs.
- Exonération de TVA de tous les actes médicaux et les médicaments, notamment ceux concernant le traitement des maladies chroniques ; Un budget qui priorise les réformes nécessaires de l’éducation et de la santé en assurant :
- L’accès équitable et généralisé à une éducation de qualité;
- Doter les départements concernés des ressources humaines nécessaires, formées aux nouvelles évolutions des contenus ; des méthodes et des outils pédagogiques
- La valorisation et la promotion de la formation professionnelle en adéquation avec les besoins du développement de notre économie;
- La mise à niveau des programmes et de la pédagogie afin d’améliorer les capacités des élèves, renforcer leurs compétences et faciliter leur insertion dans la Société du Savoir ;
- La généralisation de la protection sociale, au profit des différentes couches socioprofessionnelles. Ceci nécessite l’amélioration et l'élargissement de la couverture médicale ; l’accomplissement de la réforme globale des régimes de retraite et la formation de médecins et cadres de la santé de grande qualité et en nombre suffisant.
Ces dispositions constitueront, globalement, estiment les istiqlaliens, « un soutien au pouvoir d’achat des ménages qui augmenteraient ainsi leur propension à consommer et à épargner, contribuant ainsi à relancer la croissance économique. Il en résulterait aussi de nouvelles ressources fiscales qui permettraient de compenser la dépense sociale envisagée. Une Loi de finance 2020 pour rétablir la confiance des opérateurs économiques et les inciter à créer des emplois durables. »