Politique
Quand l'Amérique latine refuse de se laisser dériver derrière les vanités du Polisario
Buenos Aires – L’Amérique latine n’est plus ces pays qui se laissent guider par des calculs idéologiques révolus. C’est plutôt un continent qui refuse depuis quelques années de se laisser dériver derrière les vanités du Polisario et de ses mentors, choisissant de se dresser en faveur de la légitimité et de la justesse de la cause nationale, celle du Sahara marocain.
La diplomatie marocaine, forte d’une approche proactive par laquelle elle contre les manœuvres des séparatistes, les pays d'Amérique latine ont pu appréhender la réalité du conflit artificiel sur le Sahara, malgré les manigances et la désinformation que le Polisario fait siennes.
Comme on ne peut pas mentir à tout le monde tout le temps,, la vérité a fini par prendre le dessus dans les pays de la région qui ont fait preuve ces dernières années d’une profonde conviction de la légitimité de la position marocaine et de la pertinence de la proposition d'autonomie au Sahara. Cette ouverture sur les données réelles de la question les a menés au rejet d'une entité fantoche qui ne remplit pas les conditions juridiques et politiques élémentaires d’un État, pressentant par-là ses dangers pour une région en proie aux groupes terroristes.
Les pays d'Amérique latine sont plus que jamais convaincus qu'ils se doivent de traiter avec de pays véritables et réels et non avec des plateformes virtuelles et imaginaires, qui n’ont d’existence que sur internet ou dans l'imaginaire de leurs inventeurs, dont l’objectif est de contrarier le développement du Maroc et de le tirer vers le bas.
L’étau se resserre ainsi autour du Polisario en Amérique latine et dans les Caraïbes, où la Bolivie vient d’enfoncer le dernier clou dans le cercueil de la thèse séparatiste. Un nouveau revers pour les séparatistes qui considéraient jusque-là l’Amérique latine comme un refuge où ils donnaient libre court à une propagande qui s’inspire du glossaire de la guerre froide.
C’est dans cette dynamique que la Bolivie a annoncé lundi par la voix de son ministère des Relations extérieures, avoir retiré reconnaissance de la "rasd" et "rompu tous ses liens" avec l’entité factice.
La Bolivie a affirmé également qu’elle adoptera le principe de la "neutralité constructive" à l’égard du conflit artificiel autour du Sahara marocain et qu’elle "œuvrera désormais à soutenir les efforts déployés dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies, en vue d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux principes et objectifs énoncés dans la Charte des Nations Unies".
"La Bolivie est déterminée à construire une relation renouvelée avec le Royaume du Maroc, basée sur le respect mutuel de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires internes des deux pays", souligne le communiqué.
Le retrait des reconnaissances, une dynamique vertueuse
Cette décision, fruit d’intenses et fructueux échanges entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays depuis l’avènement du nouveau gouvernement en Bolivie, en novembre 2019, consacre la bonne phase et la dynamique fructueuse qui distinguent désormais les relations entre le Royaume du Maroc et tous les pays du Continent sud-américain.
Avant la Bolivie, la Jamaïque a réitéré le mois dernier sa décision de retirer sa reconnaissance de l’entité factice, exprimant son soutien aux efforts des Nations Unies visant une solution durable au différend sur le Sahara marocain.
Pas un mois ne s'écoule sans qu'un pays de la région exprime son soutien à la marocanité du Sahara, comme ce fut le cas au Paraguay, dont le Parlement a adopté en décembre une nouvelle résolution appuyant l’initiative marocaine d’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale du Royaume et de son intégrité territoriale.
Adoptée à l’unanimité par la Chambre des députés paraguayenne, cette résolution, la troisième du genre en moins de deux ans, constitue un nouvel acquis pour la cause nationale du Maroc et un appui clair et plus ferme au projet d’autonomie et à la souveraineté marocaine et son intégrité territoriale.
En mai dernier, le Gouvernement de la Barbade a retiré sa reconnaissance de la pseudo "rasd", optant pour la poursuite des actions déjà entreprises par plus de 162 pays à travers le monde, comme indiqué dans un communiqué conjoint signé à l'issue de la visite au Maroc de la Première ministre de la Barbade, Mme Mia Mottley.
Tant de positions des pays sud-américains les plus influents, gouvernements, parlements et organisations de la société civile, qui montrent que la cause nationale continue d’engranger de probants succès partout en Amérique latine, alors que la thèse séparatiste agonise.
Dans ce contexte, le Sénat fédéral brésilien a adopté en septembre dernier à une large majorité de ses membres une motion de soutien à l’initiative marocaine d’autonomie pour les provinces du Sud qui "respecte l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume".
La motion a marqué un long processus durant lequel la première puissance sud-américaine exprime et réitère, aux plans exécutif et législatif, un soutien clair et massif en faveur d’une solution politique au différend artificiel autour du Sahara marocain, avec le plan d’autonomie comme cadre pertinent pour atteindre cet objectif.
Le 13 juin, le ministre des Relations extérieures du Brésil, Ernesto Araujo, avait affirmé à l’occasion de la visite à Brasília du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, que "le Brésil soutient les efforts du Maroc pour parvenir à une solution réaliste à la question du Sahara".
En 2019 également, le gouvernement chilien a, à son tour, exprimé "son soutien aux efforts sérieux du Maroc et au projet d'autonomie, pour trouver une solution politique réaliste, viable et durable au différend artificiel autour du Sahara.
De même, le Suriname a réitéré sa décision de retirer sa reconnaissance de la "rasd", exprimant son soutien à une solution politique et définitive au différend régional sur le Sahara dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Maroc.
Dans le même élan, le Salvador a décidé de retirer, en juin dernier, sa reconnaissance de l’inexistante "rasd", et de soutenir l’intégrité territoriale du Maroc. Une décision renouvelée récemment à l’occasion de la visite au Maroc de la ministre salvadorienne des Affaires étrangères.
Ce soutien explicite et sans équivoque à la cause nationale exprimé par les pays d'Amérique latine et des Caraïbes montre clairement que la thèse séparatiste est en perte de vitesse et que la Polisario ne convainc plus personne par ses logorrhée dépassée et stérile.