Politique
Algérie : Abdelmalek Sellal, à la fois farce et dindon de la farce
Comme nombre d?anciens responsables, l?ancien premier ministre de Chadli Benjedid, Sid-Ahmed Ghozali, trouve enfin ? redire sur l??lection pr?sidentielle et la d?signation de l?ex et actuel premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il faut toutefois lui reconna?tre que d?j? pendant la campagne ?lectorale, il a eu ? d?noncer la mascarade, mais le fait une fois qu?il n?a plus de pr?tention politique.
Pour Sid-Ahmed Ghozali, cette ?lection a ?t? ??pr?fabriqu?e??, comme toutes les ?lections en Alg?rie, sauf que cette fois-ci elle a fait aussi dans le ??grotesque?? d?passant toute les limites. Sur qui gouverne ?l?Alg?rie, l?ancien premier-ministre, maitre d??uvre en 1991 d?une alliance avort?e avec les islamistes du FIS, r?p?te une lapalissade en assurant que depuis toujours ??une oligarchie cach?e dirige ce pays et ceux qui la repr?sentent ne sont que des ex?cutants??, Bouteflika compris.
Pessimiste, il ne pr?voit rien de bon pour l?avenir de? l?Alg?rie et l?a remet dans le contexte d?octobre?1988 lorsque les Alg?riens sont descendus dans la rue. ??Il faut s?attendre, dit-il, ? quelque chose de terrible.??
Et ce n?est certainement pas le retour de Abdelamalek Sellal ? la t?te du gouvernement apr?s l?avoir quitt?e le temps d?une campagne ?lectorale en vue de reconduire le pr?sident sortant au palais d?Almouradiya, qui le remplirait de joie.
Ce retour ? attendu ? qui ressemble plus ? une reconduction qu?? une nouvelle nomination, arrange vraisemblablement tous las clans du pouvoir puisque en d?pit de son populisme, Abdelamelk Sellal, sans r?elle autorit?, est consid?r? en Alg?rie comme l?homme des ??affaires courantes?? et du statu quo en attendant que les protagonistes du vrai pouvoir arrivent ? en d?coudre ou ? s?entendre sur un nouveau partage du g?teau. Il est dans ce contexte ? la fois la farce et le dindon de la farce.