Politique
Sahara : La mise en garde royale au secrétaire général de l’ONU
L'entretien t?l?phonique qu'a eu ce samedi le roi Mohammed VI avec M. Ban Ki-Moon, secr?taire g?n?ral de? l'Organisation des Nations Unies, a ?t? l'occasion pour le souverain marocain de r?it?rer l'imp?rieuse "n?cessit? de pr?server les param?tres des n?gociations (sur la question du Sahara) tels qu'ils sont d?finis par le Conseil de? S?curit?". Un appel royal qui a valeur de mise en garde contre toute tentative? pernicieuse, malavis?e ou de mauvaise foi tendant ? faire d?railler le processus de n?gociations en cours de sa trajectoire, au risque de compromettre le r?le et l'engagement m?me des Nations Unies dans la qu?te d'une solution politique et d?finitive ? ce conflit qui hypoth?que l'avenir de toute la r?gion du Maghreb et met en p?ril la s?curit? dans le Sahel.
L'exemplarit? de la posture royale porte en elle le souci constant de Mohammed VI de veiller ? la pr?servation des modalit?s actuelles de l'implication de l'ONU, mu par un haut sens de l'histoire et de la responsabilit?, en droite ligne des ?quilibres et des imp?ratifs? g?ostrat?giques qui commandent d'?viter les approches partiales et les options p?rilleuses qui sont de nature ? plonger la r?gion, dans son ensemble, dans des ab?mes insondables en faisant le lit aux groupes terroristes qui ont infiltr? ?? une large ?chelle les camps de Tindouf et dont la collusion avec le Polisario n'est plus ? d?montrer.
Les pr?requis de la stabilit? r?gionale et de la s?curit? de la communaut? internationale ne peuvent faire l'objet ni de hold-up, si habile soit-il, ni d'un fric frac aussi pervers puisse-t-il ?tre de la part des adeptes de la? th??tralisation des droits de l'Homme, et encore moins de la part de ceux qui se sont autoproclam?s les porte-paroles de la conscience humaine en empruntant la voie trop facile de la bien-pensance droit de l'hommiste, une approche moralement indigente et ?thiquement r?pr?hensible.
Le Maroc, fid?le au r?le et ? la place de choix qu'il occupe dans le concert? des nations, propose le chemin de la mod?ration en mettant sur la table un plan? d'autonomie au Sahara, sous souverainet? marocaine, que les puissances? mondiales et les r?solutions pertinentes du Conseil de s?curit? qualifient de? s?rieux, cr?dible et de r?aliste.
Au lieu de s'inscrire dans la sagesse et les promesses d'un avenir fait de prosp?rit? et de bien-?tre partag?s, les ennemis de l'int?grit? territoriale du Maroc d?ploient des tr?sors de ruses et de stratag?mes en achetant les services des professionnels des droits de l'homme et en comptant sur la sympathie "souterraine" de ceux qui sont sens?s accomplir leurs missions dans la probit? et la neutralit?.
Dans ce contexte, les Nations Unies et les agences onusiennes se doivent d'assumer le r?le historique et ?thique qui est le leur pour ?tre au rendez-vous de l'histoire et d?montrer toute leur pertinence et leur raison d'?tre.
Proc?der sans plus tarder ? un recensement des populations s?questr?es dans les camps de Tindouf figure en t?te des imp?ratifs qui ?choient ? ces organismes onusiens, qui se doivent tout aussi imp?rativement de stigmatiser avec force dans les r?solutions du Conseil de s?curit? les violations des droits de l'Homme perp?tr?es par le Polisario au sud-ouest de l'Alg?rie, un pays qui d?serte ses obligations internationales et ses engagements dans le cadre des conventions internationales relatives aux droits des r?fugi?s.
Aujourd'hui, on ne peut plus se voiler la face en feignant de ne pas faire le lien entre les crises internes qui secouent les diff?rents centres de? pouvoir en Alg?rie et la situation qui pr?vaut dans les camps de Tindouf, un? cocktail pour le moins explosif qui doit ?tre pris en consid?ration.
Le pouvoir ? Alger, qui utilise le Maroc comme exutoire ? ses crises? internes, s'obstine toujours ? voir le monde sous le prisme id?ologique de la guerre froide et refuse de s'inscrire dans une vision d'avenir, faite? d'int?gration r?gionale et de prosp?rit? partag?e ? laquelle appellent les peuples de la r?gion de tous leurs v?ux. Pr?occup? par sa survie, il concentre ses ressources et ses ?nergies ? nuire au Maroc et ? ses int?r?ts.
Sauf que face ? cela, le Royaume, sous le leadership serein et clairvoyant? de son souverain, a fait le pari des r?formes, de la r?gionalisation avanc?e et de la consolidation de l'Etat de droit et de la culture des droits de l'Homme, dans le cadre d'une approche de d?veloppement qui place le citoyen au c?ur de ses pr?occupations.
Une telle vision a donn? naissance au plan marocain d'autonomie au Sahara, sous souverainet? marocaine, que les Etats-Unis, par la voie du pr?sident? Barack Obama, qualifient "clairement" de "s?rieux, r?aliste et cr?dible", en? affirmant qu'il repr?sente une approche potentielle ? m?me de "satisfaire les? aspirations de la population du Sahara ? g?rer ses propres affaires dans la paix et la dignit?".
Une posture r?it?r?e en l'espace d'une semaine par le chef de la diplomatie US, John Kerry, et le sous-secr?taire d'Etat adjoint US charg? des affaires du Proche-Orient, William Roebuck, lors d'une audition, mercredi dernier, ? la? chambre des repr?sentants du Congr?s des Etats-Unis consacr?e ? la politique am?ricaine vis-?-vis du Maroc et qui fait l'objet d'un soutien bipartisan. Dont? acte !