Politique
Sahara : Toute approche partiale de l’ONU mettrait la région dans une situation dangereuse
Le Maroc a toujours pari? sur l'avenir, esp?rant que les voisins finiraient par abandonner les calculs infond?s pour s'acheminer ensemble sur la voie de la construction de l'union du Maghreb. Dans ce cadre, il a toujours r?agi avec prudence ? l?agressivit? du pouvoir en Alg?rie.
Au lieu de r?agir positivement? en convergeant vers ce qui est susceptible de cr?er un climat favorable ? la normalisation des relations entre les deux pays voisins, Alger a continu? ? mal interpr?ter les gestes de Rabat. A partir de cette interpr?tation erron?e, il est all? trop loin dans le mauvais sens sans se soucier des risques majeurs d?un tel choix pour les peuples de la r?gion ? un moment o? les menaces sont nombreuses.
Fort des rentr?es des recettes p?troli?res et gazi?res, suite ? la mont?e des prix durant les dix derni?res ann?es, le syst?me alg?rien a dilapid? ?norm?ment de moyens, qui devraient en principe ?tre investis dans le d?veloppement de l?Alg?rie, dans ses tentatives continues d?affaiblir le Maroc. L?acharnement? de ce syst?me, qui n?a toujours pas assimil? les r?gles ?l?mentaires de la gouvernance moderne, ne s?est pas limit? ? la mobilisation contre l'int?grit? territoriale du Maroc, mais a pris l'allure d'une hostilit? globale, d?bordant toutes les limites, contre l?ensemble des int?r?ts du Maroc de par le monde.
Ce comportement hostile ne peut s?expliquer par les seuls calculs g?opolitiques, mais ?galement par un sentiment de d?faillance et un envie de g?n?raliser cette d?faillance, sans se soucier de son exorbitant pour le peuple alg?rien.
L?hostilit? du syst?me dominant en Alg?rie, parall?lement ? une attitude marocaine visant ? pr?server la paix et l'avenir, ont fini par? ?tre per?u par des parties alg?riennes une pr?disposition du Maroc ? tol?rer l'inacceptable. Une illusion en v?rit? qui a encourag? plus d?une partie ? vouloir mettre la pression de mani?re continue sur Rabat, tout en oubliant que c'est le Maroc qui a consenti le plus d'efforts pour sauvegarder ce qui peut l??tre encore et aboutir ? une solution honorable du conflit du Sahara..
Mais le Maroc, qui tient toujours ? ouvrir des perspectives d'avenir conformes aux aspirations des peuples maghr?bins, ne peut accepter que les instances internationales, pourtant bien inform?es la situation dans la r?gion, et sur les v?ritables volont?s des diff?rentes parties impliqu?es, directement ou indirectement,? puissent penser que la solution viendrait d'une pression sans limite sur la partie la plus positive et la plus ouverte ? des n?gociations s?rieuses. Toute partialit? ne peut ?tre donc que refus?e parce que contraire ? l??thique des relations internationales et des organisations onusiennes.
C'est le sens de la lettre envoy?e par le ministre des affaires ?trang?res au secr?taire g?n?ral de l'ONU Ban Ki Mon auparavant et ?c?est surtout le sens de la mise en garde du roi Mohamed VI lors de son entretien t?l?phonique avec le responsable onusien. Le Maroc a exprim? sa volont? d??uvrer pour une solution politique en lan?ant l?initiative de l?autonomie ?largie, qualifi?e par le conseil de s?curit? et par plusieurs Etats de s?rieuse, cr?dible et pouvant permettre aux populations de g?rer leurs affaires dans le cadre de la souverainet? marocaine. Il a tenu ? honorer tous ses engagements et consenti beaucoup d?efforts pour ?viter les blocages et est rest? ouvert ? toutes les id?es constructives visant ? faciliter des n?gociations s?rieuses pour aboutir ? une solution politique, sans qu?Alger n?avance d?un pouce sur le dossier.
Contrairement au Maroc qui re?oit les missions onusiennes et les ONG, m?me les plus partiales et hostiles aux droits marocains, les portes de l?Alg?rie sont rest?es ferm?es et les populations s?questr?es ? Tindouf sont toujours les oubli?es de la communaut? internationale. Le recensement de ses populations n?a toujours pas eu lieu du fait du refus alg?rien et l?ONU a failli ? sa mission dans ce domaine. Ce recensement apportera, sans nul doute, la preuve que le Polisario, encadr? par le DRS, ne repr?sente pas la population sahraouie dans sa majorit?. Il est inacceptable que le Maroc continue ? agir pour la paix et le r?glement pacifique du conflit avec l?Alg?rie alors que l?autre partie est encourag?e ? s?ent?ter. L?ONU ne doit pas s?impliquer par une telle partialit? que le Maroc de toute fa?on? n?acceptera pas tout come il rejettera tout d?tournement du processus.
Si la lettre du ministre des affaires ?trang?res et de la coop?ration au SG de l?ONU a insist? sur la n?cessit? d?int?grer dans son rapport les efforts consentis par le Maroc, le roi Mohamed VI a insist?, lors de son entretien t?l?phonique avec le responsable onusien, sur ?l'imp?ratif de pr?server les param?tres de la n?gociation tels qu'ils sont d?finis par le Conseil de S?curit?, de sauvegarder le cadre et les modalit?s actuels de l'implication de l'ONU et d'?viter les approches partiales, et les options p?rilleuses?. Avec force il a affirm? que ?tout ?cart de cette voie serait fatal pour le processus en cours et porteur de danger pour toute l'implication de l'ONU dans le dossier?. Tout est clair.
D?j? des voix s??l?vent d au Maroc pour demander le retrait du MINURSO si l?ONU se montre partial et opte pour un d?raillement du processus en cours.? L?organisation internationale et son secr?taire g?n?ral ont une grande responsabilit? ? assumer, la r?gion se trouvant aujourd?hui ? la veille d?une situation des plus dangereuses que les ??onusiens??? ne sont pas cens?s ignorer.