AIEA : le Maroc consolide sa position

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Conférence internationale de l’AIEA. Le Maroc consolide sa position de partenaire privilégié dans le domaine nucléaire

La participation marocaine à la 60ème conférence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) tenue du 26 au 30 septembre dernier à Vienne, a été marquée par un vibrant plaidoyer du Maroc pour le renforcement en Afrique des capacités nucléaires à des fins civiles ainsi que des contributions dans le forums scientifiques, outre la signature d’un accord de coopération.

Dans son intervention lors de la séance plénière, Mohamed Slaoui, chargé d’affaires à l’ambassade du Maroc en Autriche, a réaffirmé l’engagement du Maroc sur ce registre qui sera d’ailleurs au centre de son agenda lors la conférence internationale sur les changements climatiques COP22 de Marrakech prévue en novembre prochain, et ce, au vu du rôle important de l’énergie et des applications nucléaires dans l’atténuation des changements climatiques, notamment dans les domaines de l’alimentation, l’agriculture et l’eau.

Il a aussi noté que le Maroc a toujours encouragé toutes les actions en faveur du désarmement total ainsi que la mise en place d’un système de vérification crédible sous les auspices de l’AIEA, insistant sur l’urgence d’accélérer l’entrée en vigueur du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).

Dans cette déclaration du Maroc, Slaoui n’a pas manqué de mettre en avant l’expertise nationale dans le domaine des applications nucléaires à des fins civiles, notamment dans le domaine de l’utilisation des techniques nucléaires et isotopiques à l’étude du cycle de l’eau ‘’Hydrologie isotopique’’, ce qui a permis au Centre national de l’énergie, des sciences et techniques nucléaires (CNESTEN) d’être désigné cette année en tant que centre collaboratif de l’AIEA.

Une plaque commémorative de centre collaboratif a été remise à l’occasion de cette session, au directeur général du CNESTEN, Khalid El Mediouri par le directeur Général-adjoint de l’AIEA chargé des Applications Nucléaires, Aldo Molavazi.

Une reconnaissance de la position privilégiée du Maroc à l’échelle internationale dans ce domaine, a souligné El Mediouri dans une déclaration, ajoutant que cette haute distinction confirme le progrès considérable du CNESTEN dans le domaine de l’hydrologie isotopique et conforte son rôle de leader et d’expert à l’échelle internationale.

Il a indiqué que le CNESTEN devient ainsi le premier et le seul centre de collaboration de l’AIEA dans le domaine de la gestion des ressources en Eau en Afrique, soulignant que ce centre d’excellence continuera à soutenir la mise en œuvre des projets de coopération technique de l’AIEA à l’échelle mondiale en couvrant plusieurs aspects, notamment l’expertise, la formation, l’interprétation de données ainsi que les analyses de laboratoire.

Par ailleurs, El Mediouri a signé un accord de coopération avec l’Administrateur Général du Commissariat à l’Energie Atomique EA/France sur le développement du réseau international de formation en technologie des réacteurs relevant de l’AIEA et connu sous l’acronyme ICERR (International Centre based on ResearchReactors). Un accord qui vise à développer davantage les projets de coopération technique sur l’utilisation et l’exploitation des réacteurs de recherche par le transfert du savoir-faire technologique.

Au terme de son mandat d’une année en tant que président de l’Accord Régional de Coopération dans le domaine nucléaire en Afrique (AFRA), El Mediouri a présenté, lors cette session, le bilan des réalisations ainsi que le plan d’action 2018-2019. 

Autres faits marquants de cette participation marocaine, les multiples rencontres entre le directeur général de l’Agence Marocaine de Sûreté et Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), Khammar Mrabit et les responsables d’organismes réglementaires de pays amis, représentant, entre autres, la France, les États-Unis, l’Espagne, la Chine, la Russie, les Émirats Arabes Unis, la Russie, l’Egypte, le Sénégal et la Côte d'Ivoire.

Une occasion pour Mrabit, qui a dirigé pendant des années la division de la sécurité nucléaire de l’AIEA, de mettre en exergue les grandes avancées réalisées par le Maroc dans le domaine des applications nucléaires, relevant l’apport et la portée de la loi no 142-12, relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création de l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques. Une loi qui a permis au Maroc de se hisser au niveau des normes et orientations de sûreté et sécurité nucléaires et radiologiques les plus adoptées par la communauté internationale.

A noter aussi que Mrabit a présenté, lors d’un forum scientifique en marge de cette conférence générale de l’AIEA, une nouvelle initiative de coopération africaine dans les domaines de compétence de son agence, visant à renforcer la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques en Afrique et ce, grâce à l’expertise marocaine et en coopération avec l’AIEA et l’Union Européenne ainsi que d’autres pays amis. Lesquels pays ont accepté de financer une réunion devant se tenir à Rabat en février 2017, et ce, pour discuter de l’approche à suivre et le plan d’action à réaliser pour faire aboutir cette initiative qui consolide la position du Maroc en tant que partenaire privilégié dans le domaine nucléaire.

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