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Détection de gaz carbonique dans l'atmosphère d’une exoplanète, la preuve d’un monde comme le notre
‘’On peut à présent affirmer que ces exoplanètes sont des mondes aussi réels que la Terre et les planètes de notre système solaire" (professeur de physique Björn Benneke).
Montréal - Du dioxyde de carbone (CO2) a été détecté pour la toute première fois dans l’atmosphère d’une exoplanète, à 700 années-lumière de la Terre, grâce aux performances du nouveau télescope spatial James Webb, lancé par la Nasa en collaboration avec les Agences spatiales européenne et canadienne.
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L'Agence spatiale européenne a publié des vidéos comparant les images de la spectaculaire "galaxie fantôme", également connue sous le nom de M74, prises par le télescope spatial James Webb et le télescope spatial Hubble. M74, une galaxie spirale située à 32 millions d'années-lumière, est composée d'environ 100 milliards d'étoiles.
Il s'agit de la première preuve claire, détaillée et indiscutable de la présence de dioxyde de carbone jamais trouvée sur une planète en dehors du système solaire.
"J'étais absolument époustouflé", a déclaré le professeur de physique Björn Benneke, de l'Université de Montréal et membre de l'équipe chargée d'étudier les exoplanètes en transit, qui a travaillé à la conception du programme d'observation et à l'analyse des données du NIRSpec avec ses étudiants des cycles supérieurs.
"Nous avons analysé les données ici, à Montréal, et nous avons vu cette énorme signature du dioxyde de carbone: 26 fois plus forte que tout bruit dans les données. Avant James-Webb, nous devions souvent creuser à travers le bruit, mais là nous avions une signature parfaitement définie. C'est comme voir quelque chose clairement de ses propres yeux, s'est félicité le professeur, cité par des médias canadiens.
"Sur Terre, a-t-il ajouté, le dioxyde de carbone joue un rôle extrêmement important dans notre climat et nous sommes habitués à voir ses signatures spectroscopiques. Maintenant, nous voyons cette même signature très loin. On peut à présent affirmer que ces exoplanètes sont des mondes aussi réels que la Terre et les planètes de notre système solaire".
Pour l'astrophysicien Vivien Parmentier, de l’université de Nice Sophia-Antipolis et coauteur de l’étude parue dans la revue Nature, "la précision du James Webb est telle que cette détection est indubitable".
Aucun observatoire n'a jamais mesuré auparavant de différences aussi subtiles dans la luminosité d'autant de couleurs infrarouges individuelles dans le spectre de transmission d'une exoplanète.
L'accès à cette partie du spectre, de 3 à 5,5 microns, est crucial pour déterminer l’abondance des gaz comme la vapeur d'eau et le méthane, ainsi que le CO2, qui pourraient exister dans de nombreux types d'exoplanètes.