La sonde InSight s’est posée sur Mars

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C’est un atterrissage sans problèmes pour la sonde Insight, qui s’est posée sur la surface de Mars après 7 ans de travail et 7 mois de voyage dans l’espace. La sonde est le premier engin à se poser sur la planète rouge depuis six ans

Après les sourires crispés qui ont duré sept minutes, temps qu’a pris la périlleuse descente de la sonde Insight, c’est une explosion de joie, embrassades et « checks » à l’américaine qui ont envahi le centre de contrôle de la mission, situé au Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena, en Californie.

Deux Heures seulement avant son entrée dans l’atmosphère martienne, Insight était encore à plus de 25 000 kilomètres de la planète. Les ingénieurs de la Nasa étaient très angoissés, puisqu’ils ne pouvaient rien faire : de l’entrée dans l’atmosphère martienne à ses tempêtes de poussière jusqu’au contact avec le sol, tout avait été pré-programmé.  

Il s’agit du huitième succès américain à la surface de Mars. Jim Bridenstine, patron de la Nasa, explique qu’il espère pouvoir envoyer « des humains sur Mars » d’ici le milieu des années 2030.

Précisons que le projet Insight doit prendre, contrairement aux précédentes sondes qui s’occupaient de l’atmosphère de Mars, le pouls de Mars et étudier sa structure interne pour mieux comprendre notre propre planète : La Terre. Il s’agira donc de creuser 3 à 5 mètres de profondeur sous la surface pour prendre la température de la planète rouge. Pour ce faire, un instrument construit par les Allemands servira, le HP3. Il ressemble à une taupe reliée par une laisse à l’atterrisseur d’InSight.

Peu après l’atterrissage, une fois le nuage de poussière dissipé, Insight a déployé ses panneaux solaires, deux grands parasols circulaires de 2 mètres de diamètre. Ils peuvent fournir, par temps claire, une puissance de 700 watts. Ils alimenteront les nombreux instruments transportés par l’engin, un processus qui va nécessiter tout de même deux à trois mois.

Au début, il s’agira d’étudier le site d’atterrissage et de rechercher le meilleur endroit pour y déposer les instruments, à l’aide d’un bras robotisé.

La solde devra ensuite scruter le sous-sol de Mars dans les moindres détails. Les connaissances rassemblées permettront de mieux comprendre la formation, il y a de cela des milliards d’années, de cette planète et de les comparer à la Terre.

Un sismomètre, de conception française quant à lui, écoutera les plus petites vibrations du sol, provoqué majoritairement par les ondes de choc des météorites et les séismes. Ces ondes permettront de dessiner une carte intérieure de la planète.

Quelques minutes après l’atterrissage, la sonde Insight a envoyé sa première photo :

«  Mon cœur s’est arrêté de battre pendant presque sept minutes », a plaisanté Tom Hoffman, Respondable d’un projet qui approche le milliard de dollars, juste après l’atterrissage. Il avait confessé « ne pas avoir très bien dormi » ces derniers jours.

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