Le prix Nobel de la physique, le ‘'trou noir’’ et le Coran…

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Photo non datée diffusée le 6 octobre 2020 d'Andrea Ghez, professeure d'astronomie à l'université de Californie Los Angeles, et prix Nobel 2020 de physique pour ses découvertes sur les trous noirs

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Quand on demande à la professeure d'astronomie américaine Andrea Ghez, l'une des trois lauréats 2020 du prix Nobel de physique attribué mardi, comment elle explique un trou noir à un enfant, elle répond : "Un objet dont la force gravitationnelle est si intense que rien ne peut en réchapper, pas même la lumière".

La définition ne satisfait pas toujours la curiosité de ses interlocuteurs.

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Explications sur la formation des trous noirs

"Très peu de gens comprennent ce qu'est un trou noir, mais beaucoup de gens sont fascinés par eux", dit Andrea Ghez au téléphone à l'AFP depuis la Californie, une heure après être devenue la quatrième femme à recevoir le prix de physique.

Son groupe de chercheurs a fêté cet été le 25e anniversaire du début de leurs travaux qui ont culminé, à l'aide de gigantesques télescopes à Hawaï et d'innombrables calculs, par la mesure du trou noir supermassif au centre de la Voie lactée, appelé Sagittarius A*.

"Il est très difficile de conceptualiser un trou noir", convient-elle. "Les lois de la physique près d'un trou noir sont si différentes de celles qui opèrent sur Terre, qu'on n'a aucune intuition pour les choses qu'on cherche".

Roger Penrose, l’autre prix Nobel, a montré que la théorie générale de la relativité conduit à la formation de trous noirs. Reinhard Genzel, un autre lauréat, et Andrea Ghez ont découvert à travers leur recherche, et c’est là que ça devient intéressant, qu'un objet invisible et extrêmement lourd régit les orbites des étoiles au centre de notre galaxie. Un trou noir supermassif est la seule explication actuellement connue.

Pourquoi ça devient intéressant ? Parce que depuis quelques temps, il y a des théologiens musulmans autoproclamés, costume trois pièces-cravate, qui se sont fait une spécialité de trouver dans le Coran ou le hadith (dits et faits du prophète) un verset ou une citation, mille quatre cents ans avant de la science évoque ou annonce ce que celle-ci vient de découvrir. 

Et il se trouve précisément qu’il y a dans le Coran un verset qui fait d’une certaine manière référence à ce truc invisible et supermassif qui tient le monde.  C’est la sourate Arraâd (l’orage) signe 2 : « Allah qui a élevé [bien haut] les cieux sans piliers visibles. Il S'est établi [istawâ] sur le Trône et a soumis le soleil et la lune, chacun poursuivant sa course vers un terme fixé. Il règle l'Ordre [de tout] et expose en détail les signes afin que vous ayez la certitude de la rencontre de votre Seigneur. » Mais ne vous étonnez pas si en dépit de cette précieuse information coranique, ce ne sont pas des musulmans qui ont fait la découverte des trous noirs et de leur rôle présumé comme piliers invisibles de la galaxie.