Al Hoceima : Nasser Zefzafi de retour devant les juges

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Le procès du “leader” de la contestation populaire à Al Hoceima, Nasser Zefzafi, emprisonné depuis fin mai, débute ce lundi 10 juillet à Casablanca

 

Nasser Zefzafi, qui a interrompu le prêche d'un imam dans une mosquée à Al Hoceima et a galvanisé les foules dans cette ville avant de prendre la fuite, doit passer devant les juges de la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca, en milieu de matinée.

Zefzafi a été arrêté, avec d'autres mis en cause, pour "crime présumé d'entrave à la liberté de culte". Le mandat d'arrêt qui le vise stipule que Zefzafi risque entre six mois et trois ans de prison.

Ces derniers mois Al-Hoceima a connu des manifestations, somme toute, "pacifiques" qui ont fini par être réprimées par les forces de l'ordre. Il y a eu plusieurs heurts entre les habitants et les policiers qui étaient présents en permanence à Al-Hoceima. Sur instructions royales, les forces de l’ordre se sont finalement retirés des lieux publics emblématiques à Al-Hoceima, faisant baisser les tensions et les manifestations ont, ainsi, cessé depuis début juillet.

Par ailleurs, le mouvement de protestation n'a, toutefois, pas complètement disparu. Ce samedi 8 juillet, une manifestation de soutien à Sylia Ziani à Rabat a été violemment dispersée. Plusieurs personnes, dont des femmes ont été blessées. La Wilaya a, de son côté, indiqué dans un communiqué que "le représentant des forces publiques a demandé, comme notifié dans l'article 21 dudit dahir, aux personnes présentes de mettre fin à ce rassemblement du fait qu'il représente une atteinte à la sécurité publique et une entrave à la circulation" notant que "certaines personnes parmi les manifestants ont refusé d'obtempérer et prémédité de provoquer et d'agresser verbalement et physiquement les éléments des forces publiques qui ont été contraintes, en coordination avec le parquet général compétent, d'intervenir pour disperser cet attroupement".

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