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Plages : Pastique et le polystyrène prépondérants, 88% des eaux seraient conformes et 27 plages non conformes aux normes
49 stations (soit 11,95%), déclarées non conformes pour la baignade au titre de l’année 2023, réparties sur 27 plages appartenant à six régions côtières : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Dakhla-Oued Ed-Dahab
Rabat - Le plastique et le polystyrène représentent 92% des déchets collectés au niveau des plages, selon les résultats du Programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages du Royaume.
"La répartition des déchets au niveau des plages surveillées pendant les deux campagnes indique que la catégorie de déchets prépondérants est le plastique/polystyrène, avec un taux de 92%", relève-t-on dans ce rapport dont les résultats ont été présentés, mardi à Rabat, par le ministère de la Transition énergétique.
Intervenant lors de la conférence de presse de présentation de ces résultats, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, a souligné que la surveillance a touché 61 plages (38 sur la façade atlantique et 23 sur les côtes méditerranéennes).
Des analyses chimiques et mycologiques du sable des plages ainsi qu'une classification des déchets maritimes ont été aussi effectuées, a fait savoir Mme Benali, précisant que de 70 à 80 % des déchets se trouvant sur les côtes ont une origine terrestre.
Il ressort aussi de ces résultats que les sous catégories, “mégots et filtres de cigarettes", “bouchons et couvercles en plastique” et “emballages de chips/emballages de bonbons/bâtons de bonbons” représentent, à elles seules, 60% de la totalité des déchets collectés.
Concernant la qualité mycologique du sable des plages, les résultats obtenus ont permis de révéler la présence de certains champignons, qui ne présentent pas généralement de risque pour la santé, au niveau de certaines plages, selon le rapport.
Plus de 88% des eaux de baignade sont conformes aux normes de qualité
Le taux de conformité des eaux de baignade des plages marocaines aux normes de qualité microbiologique est resté stable depuis 2018 à 88,05%, a encore annoncé le ministère de la Transition énergétique et du développement durable dans son rapport sur les eaux de baignade pour 2023.
"Sur les 495 stations de prélèvements, seules 410 ont fait l'objet d'un nombre suffisant de prélèvements pour le classement. Ainsi, 361 stations (soit 88,05%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences de la norme marocaine NM.03.7.199", précise le rapport 2023 t.
49 stations (soit 11,95%), déclarées non conformes pour la baignade au titre de l’année 2023, subissent l’influence des rejets d’eaux usées et/ou forte concentration de baigneurs, conjuguées à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène et aussi aux changements climatiques, particulièrement en ce qui concerne les apports en eaux pluviales parfois polluées qui rejoignent directement les plages par le biais des cours d’eau, relève le rapport, en précisant que ces 49 stations sont réparties sur 27 plages appartenant à six régions côtières, à savoir Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Dakhla-Oued Ed-Dahab.
Dans ce sens, le ministère a affirmé que l’élaboration de profils de gestion des eaux de baignade consiste d’une part à identifier les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux de baignade et des baigneurs et à définir, dans le cas où un risque de pollution est identifié, les mesures de gestion à mettre en oeuvre pour protéger la population et des actions visant à supprimer les causes et les sources de pollution et d’autre part, proposer les plans d’action et de gestion en tant qu’outils d’aide à la prise de décision.
Au total, 173 profils des eaux de baignade ont été réalisés jusqu’à 2022, dont 31 profils ont fait l’objet d’une actualisation selon les exigences de la norme.
Le rapport note également que la plupart des stations déclarées non conformes en 2021 restent non conformes en 2022.
Intervenant lors de cette conférence de presse, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a souligné que son département veille au suivi de la qualité des eaux et sables des plages, précisant que les résultats de cette année ont montré que le pourcentage de stations de surveillance adaptées à la baignade reste globalement stable, ce qui nécessite des efforts supplémentaires et la prise de toutes les mesures nécessaires par tous les intervenants afin d'améliorer la qualité de l'eau de baignade.
A cette occasion, Mme Benali a hautement salué les efforts consentis par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, qui accorde un intérêt particulier à la qualité des plages, à travers notamment les programmes "Plages propres", "Pavillon bleu" et "bharblablastic".
La Fondation, a-t-elle ajouté, est un exemple éloquent de l’action permanente entreprise en matière de sensibilisation et de coordination entre les différents intervenants, en vue de promouvoir l’attractivité des plages et la participation de ces espaces vitaux à l’économie nationale.
Dans le même cadre, la ministre a annoncé que des outils ont été mis à la disposition des citoyens pour les aider à connaître la qualité des eaux de baignade, notamment une application pour smartphones (Iplages).
Les résultats annuels de la surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable, y compris les déchets marins, sont publiés et présentés au début de chaque saison estivale.
Ces résultats contribuent à aider les décideurs ainsi qu’à informer les citoyens et les promoteurs touristiques sur la qualité des eaux de baignade. Leur diffusion constitue aussi une occasion pour évaluer les efforts déployés par tous les acteurs concernés, ainsi que les résultats atteints en matière d’amélioration de la salubrité des plages.