CAN: ces Marocains que rien ne décourage, attendant mercredi pour donner leurs premières mesures

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Si leurs routes et méthodes ont été divergentes, leur amour pour la sélection marocaine est indélébile et incommensurable

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Rachid Maboudi – Envoyé spécial MAP

San Pedro (Côte d’Ivoire)  –  A pied, à vélo, ou en voitures classiques, certains supporters marocains ont bravé tous les écueils dans leur chemin vers la Côte d’Ivoire afin d’encourager les Lions de l’Atlas dans leur quête d’un deuxième sacre africain lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2023).

Si leurs routes et méthodes ont été divergentes, leur amour pour la sélection marocaine est indélébile et incommensurable. L’épopée des Lions de l’Atlas en Coupe du monde Qatar-2022 a poussé nombre de Marocains avides d’aventure et de découverte à puiser dans leur imagination afin de regagner la Côte d’Ivoire, et précisément la ville de San Pedro (Sud-ouest), où se dérouleront les matches de la poule F de la CAN, comprenant le Maroc, la Tanzanie, la RD Congo et la Zambie.

Le jeune Hamid El Bahry (29 ans) fait partie de ces aventuriers armés d’une détermination de fer de relever les défis les plus redoutables, afin de réaliser son rêve de voir les Lions de l’Atlas, demi-finalistes du dernier Mondial, se produire en Côte d’Ivoire.

"J’ai entamé mon périple, à pied, depuis le 5 septembre dernier à destination de la Côte d’Ivoire en passant par la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie et la Guinée Conakry, avant de fouler le sol ivoirien le 20 décembre dernier", a-t-il dit.

"Durant 100 jours, à raison de 15 à 20 km de marche par jour, j’ai découvert la beauté du Royaume et des pays que j’ai visités", a-t-il confié à la MAP, relevant que ce qui l’a beaucoup touché au cœur était la générosité des populations qu’il a rencontrées, leur simplicité et leur altruisme.

"Après avoir déjà réalisé des aventures semblables au Maroc à deux reprises, avec départ de Rabat à destination du Sud du Royaume, puis un périple en Turquie, j’ai décidé de venir à pied soutenir les Lions de l’Atlas en Côte d’Ivoire", a-t-il noté.

En cas de qualification du Maroc à la Coupe du monde en 2026, "j’envisage de voyager au Brésil puis regagner le Mexique à pied ou par autostop afin d’assister au Mondial", a-t-il ajouté avec enthousiasme.

Son compatriote Mohammed Ouissaffane, originaire de Tiznit, partage, lui aussi, le même amour pour l’aventure et les Lions de l’Atlas.

"J’ai commencé mon long périple à vélo vers la Côte d’Ivoire il y a un an, en passant par la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry et la Sierra Léone", a-t-il noté dans une déclaration similaire.

"Mon objectif n’était pas d’arriver le plus tôt possible en Côte d’Ivoire, mais de vivre une expérience humaine exceptionnelle", a-t-il souligné, indiquant que parfois il lui arrivait de passer jusqu’à un mois dans certains pays pour des soucis d’obtention de visa.

Pour sa part, Mohammed Salki, un jeune originaire de la ville de Laâyoune, dit avoir entamé son périple, à vélo, en juillet dernier avant de rencontrer d’autres aventuriers sur son chemin vers le pays hôte de la CAN-2023.

"Après l’exploit de la sélection marocaine au Qatar, j’avais envie de voir de près les Lions de l’Atlas en Côte d’Ivoire, car le sacre africain parait cette fois-ci plus proche que jamais avec la qualité des joueurs dont dispose la sélection marocaine", a-t-il renchéri.

La sélection marocaine retrouvera son homologue tanzanienne le 17 janvier (18h00 GMT+1) au stade Laurent Pokou de San Pedro, avant de croiser le fer avec la RD Congo, le 21 janvier, puis la Zambie, le 24 du même mois.

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