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8.000 patients nécessitent une évacuation sanitaire de Gaza
Des enfants palestiniens souffrant de malnutrition dans un centre de santé à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mars 2024, alors que la faim est généralisée dans le territoire palestinien assiégé en raison du conflit entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo par MOHAMMED ABED / AFP)
Quelque 8.000 patients, dont les trois quarts sont des victimes de la guerre d’Israël contre le peuple palestinien, nécessitent une évacuation sanitaire pour recevoir des soins adéquats, souligne l'OMS mardi, frustrée que seul un petit nombre ait pu quitter le territoire jusqu'à présent.
Pour l'Organisation mondiale de la santé, qui a des équipes présentes sur le terrain pour apporter un soutien logistique et sanitaire, le transfert de ces patients hors de Gaza soulagerait en partie les équipes médicales et les hôpitaux qui se battent pour continuer à opérer dans une zone de guerre.
"Nous estimons que 8.000 Gazaouis doivent être orientés hors de Gaza", a déclaré Rik Peeperkorn, le représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens, lors d'un point de presse à Genève par liaison vidéo depuis Jérusalem.
Sur le total, 6.000 environ sont des victimes de l’agression israélienne qui souffrent de multiples traumatismes, brûlures et amputations, a-t-il précisé.
Les 2.000 autres sont des patients réguliers qui ne peuvent plus recevoir les soins dont ils ont besoin à Gaza, où le système de santé est très diminué et fragilisé, a-t-il expliqué.
Avant le début de la guerre d’extermination des Palestiniens, 50 à 100 patients par jour étaient référés de Gaza vers Jérusalem-Est et la Cisjordanie. La moitié d'entre eux étaient traités pour un cancer.
La guerre d’extermination qui a fait jusqu’à maintenant au moins 30.631 tués dont 25.000 enfants et femmes de l’aveu même du pentagone américain allié inconditionnel de Tel-Aviv.
Le docteur Peeperkorn a souligné que le processus très lourd implique l'OMS mais également les autorités de Gaza, d'Israël et d'Egypte, ainsi que les directeurs d'hôpitaux.
L'OMS demande que le dispositif soit simplifié, a dit le docteur, d'autant que l'Egypte, d'autres pays du Moyen-Orient et certains pays d'Europe avaient proposé d'accueillir des patients et les personnes qui les accompagnent.
"Nous aimerions voir, et nous faisons pression pour, une évacuation sanitaire organisée et soutenue", a expliqué le responsable, pour les patients mais aussi pour "atténuer une partie de l'énorme stress que subissent ces services de santé en ruine à Gaza".
Sur 36 hôpitaux du territoire palestinien -qui compte 2,4 millions d'habitants- 23 ne fonctionnent pas et les autres sont limités à des degrés divers par la pénurie et les dommages subis dans les bombardements ou les opérations terrestres. (Quid avec AFP)