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Abbas El Fassi se démarque de Chabat
Dans une mise au point, publiée ce mardi 27 décembre, l’ancien secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Abbas El Fassi, a indiqué que les déclarations de l’actuel secrétaire général du PI sur les circonstances de la formation du gouvernement en 2012 sont totalement « fausses et infondées ».
Lors de son discours du 24 décembre 2016, Hamid Chabat indiquait qu’en 2012 le comité exécutif du parti de l’Istiqlal menaçait d’éteindre leurs portables et de ne pas faire partie du gouvernement si leurs conditions n’étaient pas satisfaites. L’une de ces revendications était l’obtention du ministère de l’Equipement et du Transport ainsi que d’autres secteurs importants. Chabat a ajouté que suite à cela, Fouad Ali El Himma et Feue Zoulikha Nasri se sont rendu au domicile du secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, et lui avaient remis la liste des ministres du Parti de l’Istiqlal. Contrarié par cette déclaration, Abbas El Fassi, secrétaire général de l’époque, généralement peu disert depuis qu’il est passé par la primature, a publié une mise dans laquelle il a tenu à souligner aux lecteurs qu’en tant que secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, « j’ai conduit les discussions pour la formation des gouvernements successifs depuis le gouvernement d'alternance avec un grand sens de patriotisme national et dans un esprit empreint de confiance et la sincérité ». S'agissant du gouvernement formé par Abdalilah Benkirane en 2012, il ajoute que « j'ai mené les discussions, au côté de deux membres du comité exécutif après la décision unanime du Conseil national du Parti pour la participation au gouvernement d’Abdalilah Benkirane», avant de préciser : « je tiens à confirmer que pour les quatre gouvernements auxquels le Parti de l'Istiqlal a participé ou avait conduit, toutes les parties étaient soucieuses de respecter la constitution dans son texte et son esprit . Le Parti estime que sa participation au gouvernement de Abdelilah Benkirane serait honorable, eu égard à la personnalité des ministres istiqlaliens candidats, la variété de la représentativité régionale et l’importance et le poids des secteurs confiés au Parti, ce qui confirme la concordance de ce résultat avec la décision du Conseil national concernant les critères de sélection ».
Abbas El Fassi n’a pas choisi la langue de bois. C’est ce qui explique le dernier paragraphe de sa mise au point, où il ne cache pas son amertume, pour le choix du retrait du parti du gouvernement en 2013 : « Il s’avère également que le retrait du Parti de l’Istiqlal en 2013 du gouvernement était incompréhensible pour les militants et pour l’opinion publique. Le Parti a payé cher son retrait du gouvernement comme l’ont prouvé les résultats des dernières élections communales et législatives ».