L'Afrique du Sud accorde l'immunité diplomatique aux participants au Sommet des BRICS, une décision ambigüe

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Alors qu’on peut croire que cette décision concerne le président russe, Pretoria a précisé qu’elle ‘‘ne prévaut sur aucun mandat qui aurait pu être délivré par un tribunal international»,. Mais alors que faire si Poutine débarque au Cap pour prendre part au sommet ?

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Johannesburg - L’Afrique du Sud a décidé d’accorder l'immunité diplomatique aux participants à la prochaine réunion ministérielle des BRICS, prévue les 1 et 2 juin au Cap (1470 km e Pretoria) et au Sommet des chefs d’Etats du même groupement, prévu en août à Johannesburg, a annoncé mardi le ministère des Relations internationales et de la Coopération.

«La publication au Journal officiel des immunités et privilèges diplomatiques pour le prochain sommet des BRICS ne prévaut sur aucun mandat qui aurait pu être délivré par un tribunal international», précise le ministère dans un communiqué, arguant qu'il s'agissait d'une décision standard pour tous les Sommets internationaux tenus en Afrique du Sud. Un peu alambiqué tout cela. Que faire Pretoria si Poutine débarque au Cap pour prendre part au sommet ?

Le pays arc-en-ciel est confronté à une situation délicate, car le Président russe, Vladimir Poutine, qui fait face à un mandat d’arrêt émis contre lui par la Cour pénale internationale (CPI), pourrait assister à ce Sommet. En tant que signataire du Statut de Rome de la Cour, l'Afrique du Sud a l'obligation d’agir.

Le porte-parole du ministère, Clayson Monyela, a expliqué que "les immunités sont pour la conférence et non pour des individus spécifiques. Elles doivent protéger la conférence et ses participants de la juridiction du pays hôte pendant la durée des travaux".

Le Sommet des BRICS est prévu, du 22 au 24 août prochain à Johannesburg, sous le thème: «Les BRICS et l’Afrique: un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif».

Succédant à la Chine, l’Afrique du Sud assume, depuis le 1er janvier 2023, la présidence tournante du groupe des BRICS qui rassemble également le Brésil, la Russie et l’Inde.

L’ambassadeur de l’Afrique du Sud au sein du groupe des BRICS, Anil Sooklal, a annoncé récemment que plus d’une douzaine de pays ont exprimé leur intérêt pour une adhésion à ce bloc regroupant cinq pays émergents. «Il y a plus d’une douzaine de pays qui ont frappé à la porte du groupe des BRICS. Nous avons atteint une étape assez avancée dans l’examen de l’adhésion de nouveaux membres», a-t-il déclaré à la presse.

Des dirigeants de plusieurs pays en développement, dont l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria et la Thaïlande avaient participé, le 23 mai 2022 à une conférence virtuelle baptisée «BRICS Plus» et présentée par Pékin comme «une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS».

 

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