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La rue arabe exprime sa colère après la frappe sur un hôpital à Gaza
Manifestation pour la Palestine à Rabat le dimanche 15 octobre 2023
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté mercredi à travers le monde arabe exprimant leur indignation face à la mort de plusieurs centaines de personnes lors d'une frappe contre un hôpital de Gaza, imputée à Israël par les autorités du territoire palestinien.
D'importants rassemblements ont eu lieu à Amman, Tunis, Beyrouth, Damas et d'autres capitales au lendemain du drame qui a fait au moins 471 morts, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza assiégée, et suscité des appels à une "journée de colère" dans le monde arabe.
Le Hamas, mouvement islamiste palestinien qui contrôle le territoire, a accusé Israël d'être à l'origine de cette frappe. L'armée israélienne a rejeté ces accusations et imputé cette attaque à un tir de roquette raté du Jihad islamique, allié du Hamas et qui a qualifié ces accusations de "mensonges".
Mercredi, devant l'ambassade d'Israël à Amman, environ 5.000 Jordaniens se sont rassemblés pour exiger l'expulsion de la mission diplomatique israélienne à la suite de l'attaque.
Les forces de sécurité ont bloqué les routes menant à l'ambassade, mais la manifestation semblait prendre de l'ampleur face à la colère de la rue en Jordanie, pays qui abrite un grand nombre réfugiés palestiniens.
"Pas d'ambassade sioniste sur le territoire jordanien", scandaient les manifestants en brandissant des drapeaux palestiniens
Massacres en série
En Tunisie, des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés devant l'ambassade de France, condamnant le soutien occidental à Israël.
Une autre manifestation devait avoir lieu devant l'ambassade américaine à Tunis à 13H00 (12H00 GMT), avec des rassemblements également attendus dans les villes de province, ont indiqué les organisateurs.
Certains brandissaient des drapeaux palestiniens tandis que d'autres exigeaient l'expulsion de l'ambassadeur, accusant la France de faire partie des "alliés occidentaux des sionistes", ont rapporté des journalistes de l'AFP.
Au Liban, des centaines de personnes ont pris part à une manifestation à l'appel du Hezbollah dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, brandissant des drapeaux palestiniens et du parti chiite.
"Ce qui se passe à Gaza n'est pas un conflit ou une guerre (...) des massacres en série sont commis", a déclaré un haut responsable du mouvement, Hachem Safieddine.
"Les Israéliens tenteront de cibler davantage d'hôpitaux, de personnel paramédical, secouristes et d'habitants de Gaza sans sourciller afin d'en expulser" les habitants, a-t-il ajouté, avant de mettre en garde Israël contre un tel "projet".
A Damas, la capitale syrienne, des centaines de personnes brandissant des drapeaux palestiniens se sont rassemblées près du Parlement, nombre d'entre elles portant des t-shirts à l'effigie du président Bachar al-Assad.
Des milliers d'Egyptiens battent également le pavé mercredi dans différentes villes du pays, où manifester est habituellement illégal, selon des images diffusées par des médias locaux et sur les réseaux sociaux. (AFP)