Johannesburg - L’Afrique du Sud a enregistré 6953 meurtres au cours du 4è trimestre 2024, a révélé vendredi le ministère de la Police.

Les dernières statistiques sur la criminalité couvrant la période d’octobre à décembre 2024, présentées par le ministre Senzo Mchunu, soulignent le problème persistant de la criminalité en Afrique du Sud, particulièrement dans les provinces du Gauteng, KwaZulu-Natal (KZN), Cap-Oriental et Cap-Occidental.

Elles montrent une hausse des cas de possession illégale d’armes à feu et de munitions, sachant qu’au total, 2 886 victimes ont été mortellement blessées par balle au cours de la même période.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à Pretoria, Mchunu a déclaré que la question des meurtres liés aux gangs reste un problème urgent et exige une nouvelle approche.

Bien que les crimes de contact contre les femmes aient globalement diminué, le ministre s’est inquiété de l’augmentation des tentatives de meurtre contre les enfants âgés de 0 à 17 ans. «Il s’agit d’une évolution alarmante qui exige un effort concerté pour protéger les membres les plus vulnérables de notre société», a-t-il dit.

«Ces données nous rappellent clairement que la violence basée sur le genre demeure un problème critique qui nécessite des interventions renforcées», note-t-il encore.

Les statistiques précisent également que 11 803 cas de viol et 2188 cas d’agression sexuelle ont été enregistrés entre octobre et décembre 2024.

S’exprimant par la même occasion, Thulare Norman Sekhukhune, responsable du Service de police sud-africain (Saps), a révélé que les disputes, les malentendus, la rage au volant et la provocation étaient les principales causes de meurtre et de tentative de meurtre. Dans cette catégorie, 1 453 meurtres ont été signalés, ainsi que 2 112 cas de tentatives de meurtre et 26 337 cas d’agressions sexuelles.

Les autres causes principales de meurtres comprenaient le vol, la justice populaire et les crimes liés aux gangs.

L’Afrique du Sud est considérée comme l’un des pays les plus dangereux au monde, avec seulement 30 % de citoyens qui déclarent se sentir en sécurité dans le pays.