Mehdi Echafi, encore appelé le médecin des pauvres, a été condamné, ce lundi 6 août, à verser une amende de 30 000dhs pour injures et diffamation à l’encore du directeur du centre hospitalier provincial de Tiznit

Le tribunal de première instance de Tiznit a condamné le médecin à une amende de 30 000 dirhams, dont 20 000 attribués au directeur de l’établissement hospitalier.

Mehdi Echafi, chirurgien pédiatre, apparaissait, en effet, dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, dénonçant les abus et injustices dont il aurait fait l’objet depuis qu’il était arrivé à l’hôpital provincial de Tiznit.

Cette situation l’aurait d’ailleurs poussé à présenter sa démission en juillet dernier, toujours selon lui. Il avait déclaré que la santé publique au Maroc souffre de graves anomalies et de lacunes multiples.  

Par ailleurs, si l’annonce de sa démission avait plus ou moins troublé la population de Tiznit qui l’avait supplié de rester, nos confrères de Médias 24 soulignent un autre aspect du médecin. Le journal indique, en effet, que le ministère de la santé avait déjà épinglé Echafi et sanctionné devant le conseil de discipline parce qu’il aurait « refusé de soigner un enfant et l'avoir renvoyé vers l'Hôpital régional d'Agadir sans aucune raison ». La même source a ajouté qu’il avait aussi violé le secret médical en publiant le dossier médical de l'enfant sur sa page Facebook.

De son côté, après le verdict du tribunal, Mehdi Echafi, apparaissant dans une vidéo publiée par un jeune appelé « Facebooker libre », a confié qu’il s’attendait à une sentence plus grave. Il a aussi accusé le directeur de l’hôpital et les représentants du ministère de la santé de vouloir l’empêcher de dénoncer la corruption dans ce secteur, souligne le Huffpost Maghreb.