Pour un cordon forestier sur toute la côte Atlantique marocaine (forum)

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Plaidoyer en faveur de la mise en place d’un cordon forestier sur toute la côte atlantique marocaine sur 100 kilomètres de profondeur.

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Marrakech - Les participants au 3è Forum international des arbres, dont les travaux ont pris fin dimanche, à Marrakech, ont plaidé en faveur de la mise en place d’un cordon forestier sur toute la côte atlantique marocaine sur 100 kilomètres de profondeur.

Ce projet prometteur vise à étendre les zones forestières actuelles et à créer des fermes agro-sylvo-pastorales adaptées aux conditions climatiques locales, en plus d’encourager les compétences dans l’artisanat lié aux forêts, ont relevé les participants dans des recommandations ayant sanctionné les travaux de cette rencontre de 3 jours.

Ce Cordon forestier vise aussi à capter les vents océaniques humides pour provoquer la pluie et à favoriser la création de millions de postes d’emplois, ont souligné les conférenciers lors de ce forum organisé par l’Association Arbres, Sciences et Tradition (ASET), la Fondation Averroès et l’Association Ibn Al Baytar, avec le soutien de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCA) et de l’Université Mohammed V de Rabat.

Les participants ont en outre, appelé à la mise en place d’un observatoire pour le suivi du climat et un système d’alerte afin d’éviter les pertes humaines et d’atténuer les dégâts, mettant l’accent sur la nécessité de renforcer la sensibilisation au changement climatique et à l’adaptation et à l’éducation environnementale.

Les participants ont également appelé à lancer des programmes pour l’étude des climats anciens et à développer la recherche en sciences et ingénierie de la mer et en climatologie.

De même, ils ont plaidé en faveur de l’actualisation régulière des modèles prévisionnels et de la cartographie des zones à risques en tenant compte de tous les paramètres géologiques et environnementaux.

Les participants ont par la même occasion, appelé à renforcer la stratégie nationale de la gestion intégrée des zones côtières, revoir le plan d’utilisation du littoral et à réguler les activités socioéconomiques.

Dans une déclaration à la MAP, le fondateur de l’Association Arbres, Sciences et Tradition (ASET), Claude Lefebvre, a souligné que le choix du Maroc pour l’organisation de ce forum découle des énormes opportunités, dont le Royaume est doté, relevant que le Maroc est subdivisé en sept zones climatiques et de ce fait, le Royaume se positionne comme étant un pays pilote dans le cadre de la gestion et l’adaptation au changement climatique.

"Le projet de la mise en place d’un cordon forestier sur toute la côte atlantique marocaine vise à valoriser l’initiative de Feu SM le Roi Hassan II, qui avait lancé le premier cordon forestier", a-t-il insisté, relevant que "le changement climatique est une occasion inespérée de rassembler les humains sur cette terre pour faire ensemble un monde vivant et équitable".

Dans une déclaration similaire, Badreddine Kartah, enseignant à l’université Mohammed V et président de la Fondation Averroès pour la promotion de la recherche scientifique, l’innovation et le développement durable au Maroc, a souligné que ce forum a été un succès à tous les niveaux d’autant plus qu’il a offert l’occasion pour discuter de questions environnementales d’une grande importance notamment celles relatives à l’eau et aux forêts et leur rôle dans le développement durable.

Dans la foulée, il a expliqué que les conclusions et recommandations émanant de ce forum contribueront à valoriser les efforts du Royaume sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, relevant que la création d’un cordon forestier sur la côte atlantique marocaine d’une profondeur d’une centaine de kilomètres est de nature à créer des opportunités d’emploi et contribuer à trouver des solutions durables aux problèmes soulevés dans ce domaine.

Placé sous le thème "Elever une forêt- Planter de l’eau", cette rencontre, qui a connu la participation d’un aréopage d’experts internationaux, d’écologistes, de représentants d’ONGs, ainsi que des représentants des autorités locales, a été une occasion de mettre en lumière l’importance des arbres et des forêts dans la préservation de l’eau et de la biodiversité.

 

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