Putsch au Gabon, le point de la situation, Bongo en résidence surveillée, Rabat suit de près la situation, réactions internationales

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Cette vidéo non confirmée, selon par AFPTV qui l’a obtenue le 30 août 2023, montre le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, appelant en anglais "ses amis du monde entier à faire du bruit" et de faire avorter le coup d’Etat, alors qu'il est assigné à résidence. Il y dit également qu’il est séparé de sa femme et de sa famille (Photo par UNKNOWN SOURCE / AFP)

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Le Royaume du Maroc souligne l’importance de préserver la stabilité de ce pays frère et la quiétude de sa population.

Le Maroc fait confiance à la sagesse de la nation gabonaise, de ses forces vives et de ses institutions nationales, pour avancer vers une perspective permettant d’agir dans l’intérêt supérieur du pays, de sauvegarder les acquis réalisés et de répondre aux aspirations du peuple gabonais frère.

Des militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir mis "fin au régime en place" au Gabon et avoir placé en résidence surveillée le président Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d'être annoncée.

Jusqu'à ce coup d'Etat, ce pays d'Afrique centrale riche en pétrole était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo. Ali Bongo, qui a succédé à son père en 2009, a été placé en résidence surveillée "entouré de sa famille et de ses médecins", et l'un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté pour "haute trahison", ont annoncé les militaires à la télévision d'Etat.

Une série d'arrestations ont également visé six autres hauts responsables du régime, tels le directeur de cabinet de M. Bongo et son directeur adjoint, des conseillers de la présidence ainsi que les  numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG).

Le chef de la garde présidentielle, le général Brice Oligui Nguema, a quant à lui été porté en triomphe par des centaines de militaires, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.

Les réactions internationales à ce nouveau coup d'Etat dans un pays d'Afrique, n'ont pas tardé: la Chine a appelé à "garantir la sécurité d'Ali Bongo" tandis que la France, ex-puissance coloniale, a "condamné le coup d'Etat militaire en cours". La Russie a fait part de sa "profonde préoccupation" tout comme le Commonwealth, organisation que le Gabon a rejoint l'an dernier.

Dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux où il apparaît manifestement inquiet, Ali Bongo, appelle en anglais tous ses "amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit" à propos "des gens qui m'ont arrêté".

"Défendre la paix"

Juste après l'annonce officielle dans la nuit de la victoire de M. Bongo à la présidentielle de samedi avec 64,27% des voix, un groupe d'une douzaine de militaires était apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Gabon 24, abritée au sein même de la présidence.

Réunis au sein du "Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ils ont "décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place", a annoncé un colonel de l'armée régulière.

Parmi les militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), garde prétorienne de la présidence reconnaissable à ses bérets verts, ainsi que des soldats de l'armée régulière et des policiers.

Les militaires ont notamment avancé que l'organisation des élections n'avait "pas rempli les conditions d'un scrutin transparent" et ont notamment dénoncé "une gouvernance irresponsable".

Ils ont annoncé la dissolution de toutes les institutions du pays et la fermeture des frontières du Gabon "jusqu'à nouvel ordre".

Les sept hommes arrêtés par les putschistes incarnent la "jeune garde" qui formaient un groupe de très proches et influents conseillers du chef de l'Etat depuis le retour d'une longue convalescence de M. Bongo à la suite d'un AVC en 2018.

L'opposition et la société civile accusaient régulièrement les membres de cette "jeune garde" d'être devenus les véritables dirigeants du pays parce que, selon elles, Ali Bongo était très affaibli par les séquelles de son AVC.

Ce coup d'Etat est intervenu en plein couvre-feu et alors qu'internet était coupé, deux mesures décrétées par le gouvernement samedi avant la fermeture des bureaux de vote afin de parer selon lui à d'éventuelles "violences".

Internet a été rétabli peu après 07H00 GMT.

Peu après la lecture de la déclaration des militaires, entendu des tirs d'armes automatiques ont été entendu dans plusieurs quartiers de Libreville. Ces tirs, sporadiques, aurait rapidement cessé.

Quelques instants avant l'irruption des militaires sur les écrans, les résultats officiels des élections avaient été égrenés en pleine nuit, à 03H30 (02H30 GMT), sur la télévision d'Etat sans aucune annonce préalable.

Selon ces résultats, le principal rival de M. Bongo, Albert Ondo Ossa, n'a recueilli que 30,77% des voix à la présidentielle et a dénoncé des "fraudes orchestrées par le camp Bongo". (Quid avec AFP)

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