Des d?put?s ont ?t? accus?s par Abdallah Boinou, chef du groupe parlementaire islamiste, de corruption. Pas moins de 20 millions de Dhs. Mais il refuse d?en d?voiler l?identit?. Moi, j?en connais un, Abdallah Boinou lui-m?me.

Mes preuves?? Sa fine connaissance de cette affaire puisqu?il en connait les d?tails, les ?tapes et les objectifs (le rejet du rel?vement de la TVA sur les cigarettes). Et les noms qu?il refuse de livrer.

Il refuse de les livrer?parce que, dit-il, il veut une commission d?enqu?te parlementaire, fort plus que probablement, c?est-?-dire s?rement, pour assurer le spectacle qui n?aboutira ? rien sinon ? des g?n?ralit?s qui le mettrait en vedette ? la place de la justice.

Il aura ainsi le tabac et l?argent du tabac.

C?est une technique connue?: on accuse vaguement, par des allusions, dire sans dire pour d?tourner les regards, faire diversion et cr?er l??v?nement.

Le propre de la d?lation, on devrait dire le sale de la calomnie, est de jouer sournoisement. C?est la reprise - saison deux, version plus ?labor?e ? des afarites et tamassihs de Benkirane.

Ce faisant, il jette la suspicion sur tout le monde?: si ce n?est pas toi c?est donc ton fr?re.

Parlons marocain avec Boinou?: Koune rajel, montre les-nous, pas ce ? quoi tu pense, mais les d?put?s corrompus.

Car le plus court chemin entre le pr?varicateur et la prison n?est pas une commission parlementaire, mais le parquet? et le jugement.

Alors je confirme?! Tant que Boinou ne livrera pas ? la justice les noms, je persisterai ? croire qu?il est l?un d?eux.