Koban? qui va ? pas s?rs vers son destin de ville martyre. On s?en souviendra un jour comme on se souvient aujourd?hui de l?espagnole Guernica, dont les malheurs ont inspir? Picasso, ou la bosniaque Srebrenica, dont les victimes ont fini dans des fausses communes et les responsables devant la Cour Internationale de Justice.

Koban?, il y a quelques semaines, qui en connaissait l?existence?? Une bourgade dans le Kurdistan syrien qui comptait en 2004 moins de cinquante mille habitants, et beaucoup moins certainement aujourd?hui. La voici propuls?e ? la Une de tous les m?dias, et la voil? objet de toutes les hypocrisies diplomatiques.

Les milices de Da?ech, quelques neuf mille hommes nous dit-on, semblent avancer inexorablement vers son occupation et sa destruction.

Neuf mille miliciens que la toute puissante armada a?rienne des Etats-Unis et de leurs alli?s n?arrivent pas ? stopper. Du moins c?est ce que l?on veut nous faire croire.

Quand on pense comment l?aviation am?ricaine est arriv?e lors de la guerre du Golfe ? bout de l?Irak et de son arm?e, que l?on pr?sentait ? l??poque comme la plus puissante de la r?gion ? cinq cent mille hommes -, on est tent? par une moue sceptique.

Koban?, une sc?ne de crimes o? la com?die se moque de la trag?die.