Je suis sorti du livre de Moulay Hicham, Journal d?un prince banni, triste et constern?.

Un ouvrage au style irr?gulier o? passe pourtant comme une onde de souffrance paralysante pour l?esprit.

Ce ne sont pas les banalit?s et les lieux communs de l?enfance, de toutes les enfances, qui allaient enrichir un r?cit port? par une envie de vengeance ?dipienne.

Si au moins le prince avait con?u son ouvrage comme une psychoth?rapie souveraine pour se lib?rer des d?mons du pass?, Journal d?un prince banni aurait servi ? quelque chose.

Ce que le prince dit dans son livre de Hassan II n?a aucune esp?ce d?importance, d?autres en ont dit pire. Sans que cela grossisse sa part d?ombre ou alt?re sa part de lumi?re.

C?est l?image qu?il donne de son propre p?re, le prince Moulay Abdallah, qui est affligeante. Un prince ??noceur??, ??jouisseur??, ??absent?? auquel son ?pouse renvoie l?image d?un effac? qui se laisse ?clipser par son fr?re le roi.

Ce n?est pas de la psychanalyse ? la petite semaine, avec ces pages sur le p?re qu?on aurait aim?es ne pas lire, on comprend mieux l?agitation de Moulay Hicham et sa fr?n?sie ? jouer l??gal de Hassan II en esp?rant faire croire mieux incarner les r?formes entreprises par le d?funt monarque ? la fin de sa vie.