LES DERIVES DE LA JUSTICE FRANCAISE

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L'ancien président Nicolas Sarkozy devant le palais de justice de Paris en juillet 2007.

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La France n’est-t-elle plus un état de droit. Depuis quelques années, on la voit glisser tout doucement vers l’abdication du pouvoir politique au profit du pouvoir des magistrats.

Formés à l’école de la magistrature de Bordeaux, les étudiants y sont "encastés dans un moule dont ils ne sortiront jamais" aux dires du garde des sceaux, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, alors avocat.

Le président de la République française, Emmanuel Macron a laissé souvent courir la rumeur qu’il allait ordonner sa fermeture, sans jamais démentir. 

Une des premières décisions qu’Éric Dupond-Moretti a prise, dès sa nomination, a été de nommer une avocate à la tête de l’école, avec instruction de revoir de fond en comble l’organisation et la ligne fondamentale de l’enseignement de l’école. 

C’est un secret de polichinelle que le corps enseignant est une population d’activistes de gauche. Ils considèrent que les magistrats ont un devoir social et qu’ils doivent peser sur le monde politique pour faire changer les choses. Aujourd’hui, on assiste à des saisines qui sortent du champ de compétence des cours de justice.

Le tribunal administratif de Paris, le 3 février dernier, a condamné l’État français pour manquement dans la lutte climatique.

 Aujourd’hui, 1er mars, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française est devenu, le deuxième ancien président de la République condamné sous la Ve République. Il a été condamné, en premières instances, à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire dite des « écoutes ». 

L’ancien chef de l’État a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. Là, les magistrats ont innové et créé un nouveau délit, le délit d’intention. Il n’y a pas eu de faits de corruption, mais dans une écoute diligentée dans le cadre de l’affaire Bettencourt (où il a été innocenté), les magistrats enquêteurs notent une conversation qui laissait entendre que Sarkozy interviendrai auprès de Monaco pour la nomination d’un magistrat à un poste dans la Principauté. Ce coup de pouce pourrait être un renvoi d’ascenseur aux dires du magistrat, en échange d’informations sur le dossier Bettencourt en cours. Dans ses attendus, le juge déclare que cette intervention n’a pas été faite par Sarkozy, et personne n’a été nommé, mais l’intention suffit à caractériser le délit. Attention, si vous dites à un ami que vous voulez tuer votre belle-mère, c’est un délit aux yeux de ces magistrats.

  Les magistrats français se sont octroyé le pouvoir du corps électoral et celui du législateur. Ils censurent la politique du gouvernement et créaient des nouvelles lois. Censurer de l’action du gouvernement est le domaine des élus au parlement et in fine du vote des électeurs. La création d’une nouvelle loi, est du domaine exclusif du parlement.

Si la France veut rester un État de droit, il faut cantonner la magistrature dans son rôle : lire et appliquer la loi votée par la représentation nationale.