Festival International du Cinéma Africain de Khouribga: Le cinéma africain à nouveau fêté et honoré

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La cérémonie, haute en couleurs et en musique africaines, a été marquée par le discours d’ouverture du Président du FICAK, Habib El Malki qui a tenu à rendre un vibrant hommage à feu Noureddine Sail, le créateur du festival, ainsi que tous les compagnons africains qui l’ont soutenu durant cette longue, probante et fructueuse entreprise culturelle africaine

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Par DRISS CHOUIKA

Après l’interruption à cause de la terrible pandémie du Covid-19 et la reprise entamée par la 22ème édition de 2022, le Festival International du Cinéma Africain de Khouribga retrouve son ambiance typiquement africaine, avec toutes ses couleurs et ses lumières. 

La 23ème édition a été ainsi ouverte le samedi 06 mai 2023 dans la salle du Complexe Culturel de Khouribga dans une ambiance de fête, avec une présence bien représentative de toute la diversité et la richesse humaine et culturelle légendaire de l’Afrique. Les cinéphiles de la capitale des phosphates, qui se sont habitués à accueillir à bras ouverts les représentants du cinéma africain depuis un certain 25 mars de l’année 1977, ont à nouveau, tous sourires et fleurs, déroulé le tapis rouge devant un parterre de choix d’hommes et femmes qui contribuent au développement et à l’épanouissement, à travers le cinéma, de la culture africaine dans toute sa diversité : auteurs, réalisateurs, producteurs, acteurs, distributeurs...

La cérémonie, haute en couleurs et en musique africaines, a été marquée par le discours d’ouverture du Président du FICAK, Habib El Malki qui a tenu à rendre un vibrant hommage à feu Noureddine Sail, le créateur du festival, ainsi que tous les compagnons africains qui l’ont soutenu durant cette longue, probante et fructueuse entreprise culturelle africaine, qui a efficacement contribué au rayonnement du cinéma africain. Monsieur El Malki a notamment souligné que « Le cinéma se trouve à la confluence des arts, de la culture et de la civilisation. Dans un monde en pleine transformation et où les sociétés humaines so

nt à la recherche de nouveaux repères et aspirent à plus d’harmonie et de quiétude dans leur vécu quotidien, l’engouement pour les arts sous leurs différentes formes et expressions, y compris le cinéma, est un indice révélateur d’un retour aux sources de la culture et du patrimoine civilisationnel. L’Afrique qui dispose d’un patrimoine culturel riche et diversifié se trouve au cœur de ces évolutions qui sont prometteuses d’un un bel avenir pour l’épanouissement culturel. Comme chacun sait, la promotion des arts, de la culture et du patrimoine ne peut être dissociée de l’effort de développement de l’économie et de la société de manière générale. La dynamique culturelle dans sa globalité peut servir de fondement solide pour progresser sur le plan économique de manière inclusive. Mieux encore, la renaissance culturelle constitue, pour nos sociétés, un gage d’équilibre et de stabilité favorisant, sur le long terme, le développement durable, la réduction de la pauvreté et la consolidation de la paix. Et les arts cinématographiques que nous célébrons aujourd’hui dans ce festival occupent une place de choix dans la dynamique culturelle qui participe amplement à l’œuvre du développement (…) Le cinéma africain est en constante évolution, avec de plus en plus de réalisateurs et de réalisatrices africains qui produisent des films véhiculant des histoires fascinantes, émouvantes et complexes. Les cinéastes africains explorent, à travers leurs films, d’importantes questions sociales et politiques, mettent en lumière les luttes et les victoires de leurs peuples et remettent en question les stéréotypes et les idées fausses qui pèsent sur le continent depuis bien trop longtemps. Les films que nous présentons dans cette édition du Festival couvrent une variété de genres, des drames aux comédies et documentaires socialement engagés. Nous sommes fiers de présenter des films qui reflètent les diversités linguistiques, culturelles et géographiques de l’Afrique ».

Le discours de Mr el Malki a été suivi par un mot de bienvenue adressé à tous les participants, au nom des habitants de la ville, par Mr Mohamed Zakrani, Président du Conseil Communal de Khouribga. Puis la soirée s’est poursuivie par la présentation des Jurys des différentes compétitions du festival, au nombre de quatre : Compétition Longs Métrages, Compétition Courts Métrages, Prix de la Critique Cinématographique et Prix “Don Quichotte“ des Ciné-Clubs.

Puis la soirée a été clôturée, de la plus belle des manières, par l’émouvant hommage rendu à l’un des pionniers du cinéma africain et burkinabé, le cinéaste Drissa Touré. Un trophée symbolique de cet hommage a été remis au réalisateur par Monsieur le Gouverneur de la Province de Khouribga.

Que vive le cinéma africain !

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