NEGRITUDE SUR TOILES DE MUSTAPHA SAHA

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Peintures sur toile100 x 81 cm

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Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire nous apparaissent souvent comme les figures les plus emblématiques de la Négritude.  Sans doute parce que les deux hommes, à la fois écrivains et poètes, ont marqué le siècle dernier par leur combat politique contre le colonialisme, sans jamais succomber aux sirènes du communisme. Le premier a été un président éclairé du Sénégal et le détenteur d’un pouvoir qu’il a su céder le moment venu sans violence. En grande partie, les Sénégalais lui doivent la maturité qu’ils ont mise dans la construction de leur démocratie sans véritables heurts. Le second, fondateur avec Senghor et Léon-Gontran Damas du mouvement littéraire d’abord, puis politique de la Négritude. Martiniquais, il restera par la force des choses lié au giron français. Son combat n’en est pas moins anticolonialiste.  D’autres noms ont marqué de leur poésie le mouvement. Le malgache Jacques Rabemananjara, l’auteur des Agapes des dieux, y fait figure de Nègre oublié. Pas le Guyanais Léon-Gontran Damas, ni encore Guy Tirolien, poète guadeloupéen moins affirmé au combat politique. Peut-on oublier Frantz Fanon et son combat pour la libération des Algériens, dont on ne retient souvent que son ouvrage Les Damnés de la Terre.  Ailleurs, la Négritude prendra d’autres formes, aux Etats Unis d’Amérique notamment. Marin Luther King, icone quasi divinisé de la lutte pour les droits civiques des noirs américains. Angela Davis, reconnaissable à sa seule coupe de cheveu, moins pacifiste mais non plus pas trop violente. Un autre Davis s’aligne dans ce combat, Miles, compositeur jazzman qui fera de sa trompette son fusil contre l’apartheid avec sa participation à l’album Sun City. Et Jimmy Hendrix qui fait de sa façon de faire parler la guitare électrique une révolution. Un nom manque ? Bien sûr ! Mais il faut revenir en Afrique pour le retrouver. Nelson Mandela. A lui seul emblème de la souffrance noire, et aussi de sa capacité à pardonner. Mais surtout sa façon de ne pas aimer le pouvoir et de le quitter sans regrets. C’est à eux, que Mustapha Saha, en enfant de Mai 68, sociologue, photographe et peintre, rend hommage tout en toile dont ici quelques spécimens.  

Peintures sur toile100 x 81 cm