''horrifié'' par les accusations de violences sexuelles visant son père

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Mohamed Al-Fayed (C) arrive à la Haute Cour de Londres alors que l'enquête officielle sur les décès de la princesse Diana et de Dodi Al-Fayed débute, le 2 octobre 2007. (Photo AFP)

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Le fils de Mohamed Al-Fayed, l'ancien propriétaire de Harrods récemment accusé d'agressions sexuelles par des dizaines de femmes, s'est dit "horrifié" par les révélations visant son père, qui ont "remis en question le souvenir affectueux" qu'il en gardait.

Soixante femmes, pour certaines mineures à l'époque des faits, accusent de viols et d'agressions sexuelles l'homme d'affaires et ex-propriétaire du grand magasin londonien, mort en août 2023 à 94 ans.

Au moins cinq disent avoir été violées par le père du dernier compagnon de la princesse Diana, Dodi, mort avec elle dans un accident de voiture à Paris le 31 août 1997.

"Je suis horrifié et profondément préoccupé par les accusations récemment portées contre mon défunt père", a déclaré Omar Fayed dans un communiqué transmis vendredi à plusieurs médias britanniques.

"Leur ampleur et leur nature explicite sont choquantes et ont remis en question le souvenir affectueux que j'avais de lui", a reconnu cet entrepreneur de 36 ans, qui est l'un des quatre enfants encore en vie du milliardaire égyptien.

Même s'il était, selon lui, un "père merveilleux, cet aspect de notre relation ne m'empêche pas d'évaluer objectivement les circonstances", poursuit Omar Fayed dans son communiqué.

Une semaine après les révélations de la BBC, l'équipe juridique de "Justice for Harrods Survivors", qui va lancer une action au civil contre le magasin, a dit vendredi représenter "60 survivantes", un chiffre qui devrait continuer d'augmenter selon elle.

Outre Harrods, les avocats ont évoqué des "preuves crédibles d'agressions sexuelles dans d'autres propriétés et entreprises d'Al-Fayed, dont le club anglais Fulham Football Club, acheté en 1997.

"La façon dont cette affaire a pu être dissimulée pendant si longtemps et de tant de façons soulève des questions inquiétantes", a ajouté Omar Fayed.

Ce dernier a été membre du conseil d'administration de Harrods en 2006, et y est resté jusqu'à ce que son père vende l'entreprise au fonds souverain Qatar Investment Authority en 2010.

"Je continuerai à soutenir les principes de vérité, de justice, de responsabilité et d'équité, quelle que soit la direction que cette affaire prendra. Personne n'est au-dessus des lois", a-t-il déclaré.

La direction du grand magasin a reconnu jeudi une "culture toxique" à Harrods lorsque Mohamed Al-Fayed en était le propriétaire, l'accusant d'avoir "géré cette entreprise comme son fief personnel". (AFP)

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