Un tiktokeur algérien sous le coup d'une expulsion, connu sous le nom d'"Imad Tintin", soutien d'un autre Algérien déjà poursuivi pour apologie de terrorisme, a été présenté à un juge français dimanche en vue d'une comparution immédiate lundi pour "provocation directe à un acte de terrorisme", a indiqué le parquet.

"Imad Tintin" a été interpellé vendredi soir à Echirolles, près de Grenoble (centre-est), après avoir publié une vidéo, retirée depuis, appelant à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français", selon une capture d'images reprise par le ministre de l'Intérieur français, Bruno Retailleau, dénonçant des propos "ignobles".

Il devait être présenté à un juge dimanche après-midi à Grenoble en vue de sa comparution immédiate lundi à 13h30, a indiqué le parquet.

Le parquet va requérir son placement en détention provisoire jusqu'à l'audience, a-t-il précisé.

Âgé de 31 ans, il a soutenu Youcef A., connu sous le nom de "Zazou Youssef", un second tiktokeur algérien vivant en France, placé en détention provisoire jusqu'à son procès le 24 février par le tribunal de Brest (ouest) pour apologie d'un acte de terrorisme, après avoir appelé à des actes violents via des vidéos.

Youcef A. est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

"Imad Tintin" est entré en France en décembre 2021 et a demandé en août 2023 un titre de séjour après son mariage avec une Française. Mais cette demande a été refusée et il est lui aussi sous le coup d'une OQTF.

"Zazou Youssef" et "Imad Tintin" ont rejoint "la guerre menée en France par le régime algérien" qui mobilise un nombre "important" de tiktokeurs, un cercle orchestré par Mehdi Ghezzar qui avait dirigé la campagne électorale 2024du président algérien Abdelmadjid Tebboune, appelant à "la violence", a estimé auprès de l'AFP Chawki Benzehra, opposant algérien réfugié en France après avoir pris part aux manifestations prodémocratiques contre le pouvoir en 2019.

Chawki Benzehra a dit avoir porté plainte vendredi à Lyon pour des menaces proférées contre lui par "Imadtintin". (Quid avec AFP)