économie
BAM : La flexibilité du dirham maintenue pour juillet
Le processus pour la flexibilité du dirham sera officiellement lancé en juillet prochain. La fluctuation de la monnaie nationale se fera sur une bande de 2,5% alors qu’elle n’est que de 0,3% actuellement.
Selon le directeur de la Banque Centrale, Abderrahim Bouazza, dans un entretien avec l'Économiste, le basculement du régime de change interviendra au début du second semestre (juillet 2017). Ceci devra se traduire par l’élargissement de la bandee de fluctuation du dirham.
Techniquement et économiquement, tout est prêt pour avoir un régime totalement flottant à long terme (au moins 15 ans). Selon la même, seule l’évaluation des fondamentaux macroéconomiques dictera le degré d’avancement de la réforme.
« Nous irons encore plus vite en cas de détérioration de certains indicateurs », a déclaré, pour sa part, le patron des opérations de change au sein de Bank Al-Maghrib, Mounir Razki.
Par ailleurs, selon certains analystes, « le Maroc réunit tous les prérequis pour réussir le passage d’un régime de change fixe vers un régime flexible, en l’occurrence un cadre macroéconomique solide, un niveau des réserves de change adéquat et un système bancaire résilient ».
Contrairement à des pays qui se sont vus imposer ce régime de change comme est le cas pour l’Égypte et la Turquie, l'économie marocaine s'est engagée depuis plusieurs années dans des réformes structurelles lui permettant d'opérer de manière volontariste et réfléchie ce changement de cap, ont affirmé ces experts-métiers, qui participaient à une rencontre à Tanger, ce mercredi 17 mai. Ce passage, ont-ils précisé, devrait se faire graduellement avec pour première étape un élargissement de la bande de cotation.
Selon les analystes, ce nouveau dispositif permettra de consolider les choix stratégiques du Maroc orientés vers une ouverture à l'international, mais aussi d'améliorer la compétitivité de l'économie nationale, de garantir plus d'autonomie dans la politique monétaire et d'atténuer les déséquilibres extérieurs et les chocs exogènes, ainsi que d'accompagner le développement du secteur financier et de limiter la pression sur les réserves de change.