Driss Jettou : Les bons comptes qui ne font pas les bons amis

5437685854_d630fceaff_b-

1068
Partager :

Le PJD considère que Jettou Driss Jettou, président de la Cour des comptes, a débordé sur ses prérogatives de contrôle des finances publiques en évaluant des politiques générales du gouvernement

Le rapport concernant les activités de la Cour des comptes pour l’année 2015, présenté par Driss Jettou devant le parlement a été fortement critiqué par les députés du PJD

Ces derniers ont remis en cause la crédibilité de la Cour des comptes et déclaré que le « gouvernement n’a de comptes à rendre qu’au parlement qui dispose des prérogatives pour évaluer sa politique générale ».

Le PJD, par ignorance du rôle de la Cour des Comptes, considère que Driss Jettou a débordé sur ses prérogatives de contrôle des finances publiques en évaluant des politiques générales du gouvernement qui sont mises en œuvre par différents appareils de l’Etat.

Les amis de Abdalilah Benkirane reprochent au rapport de Driss Jettou d’avoir relevé des dysfonctionnements dans la gestion de plusieurs institutions durant la présidence du gouvernement par l’actuel secrétaire général du PJD.

Par contre l'opposition applaudit des deux mains en estimant que le rapport de la Cour des comptes a révélé de nombreuses "failles" qui ont affecté plusieurs secteurs et dévoilé des chiffres "choquants et regrettables" en ce qui concerne la dette publique, les finances publiques, les secteurs de la santé et de l'éducation et la réforme du régime de retraite, entre autres, soulignant la nécessité de consolider le contrôle financier des entreprises publiques en difficulté et celles qui n'ont pas réalisé des résultats positifs lors des derniers exercices financiers.

A l’inverse du PJD, les autres groupes de la majorité s’est félicitée des résultats contenus dans cet exposé qui résume le bilan des réalisations des stratégies gouvernementales dans les différents secteurs, notamment économique et social.

Ces groupes ont aussi salué les efforts consentis par la Cour pour jeter la lumière sur les dysfonctionnements et les failles, que ce soient celles communes aux secteurs et institutions publiques ou celles relatives à des pratiques spécifiques.

Ils ont, de même, insisté sur l’importance de l’action des tribunaux financiers dans la consécration des fondements de la bonne gouvernance dans la gestion de l’argent public et la lutte efficiente contre les crimes de corruption, notant que la Cour des comptes a réalisé peu de missions de contrôle (28 missions dans le cadre du contrôle de gestion et d’utilisation de l’argent public), tenant compte du nombre des services publics qui y relèvent.

Les groupes de la majorité ont ainsi appelé à accorder davantage d’intérêt aux tribunaux financiers en les dotant des ressources financières et humaines à même de leur permettre d’augmenter le nombre de missions de contrôle qui s'inscrivent dans le cadre de leur champ d’intervention.

lire aussi