économie
Le RNPG semestriel de la BMCI propulsé par la baisse du coût du risque
Sur les six premiers mois de 2017, la Banque Marocaine pour le Commerce et l'Industrie (BMCI) parvient à afficher des résultats en nette amélioration, profitant de l’allègement de 40,3% du coût du risque à 197,7 millions de dirhams (MDH), commentent les analystes de BMCE Capital Bourse
Cette évolution intervient suite à la diminution de 44,5% des pertes sur prêts et créances irrécouvrables provisionnées à 167,2 MDH, ce qui a permis à BMCI de dégager un Résultat Net Part du Groupe (RNPG) en appréciation de 34,1% à 348,1 MDH, soulignent les analystes financiers à l’occasion de la publication des résultats biannuels de la Banque cotée en bourse.
Au volet contentieux, les créances en souffrance brutes sociales s’allègent de 2,5% à 6,2 milliards de dirhams (MMDH), soit un taux de contentieux à 13,9% (-0,5 point), ont-ils relevé, notant que les provisions qui s’y rapportent augmentent de 2,7% à 4,8 MMDH, soit un taux de provisionnement de 77,9% (+3,9 points).
Sur le plan opérationnel, le produit net bancaire (PNB) de BMCI accuse une baisse de 0,8% à 1,5 MMDH, intégrant un léger repli de la marge d’intérêt de 0,1% à 1,2 MMDH et des progressions de 0,4% de la marge sur commissions à 240,1 MDH et de 5,8% du résultat des activités de marché à 115,4 MDH.
Par pôle d’activité, le PNB est drainé à hauteur de 91,3% par la Banque de détail et de 3,6% par les sociétés de financement spécialisées, le reste émanant de la Banque offshore (2%), des sociétés de gestion d’actifs (1%) et des autres activités (2,1%), poursuit la même source.
De leur côté, les charges générales d’exploitation ressortent en quasi-stagnation (+0,1%) à 791,1 MDH, établissant le coefficient d’exploitation à 51,6% (+0,5 point), tandis que le résultat brut d’exploitation (RBE) recule de 1,8% à 740,6 MDH, a-t-elle indiqué.
Sur le plan commercial, les résultats de la filiale du Groupe BNP Paribas, récemment présentés à Casablanca, laissent apparaître une hausse de 2,4% des crédits à la clientèle à 51,1 MMDH, provenant à 77,6% de l’activité sociale (contre 79,3% au 31/12/2016) dont les encours ressortent en quasi-stagnation (+0,1%) à 39,6 MMDH.
Cette évolution recouvre les progressions des crédits à l’équipement (+2,5% à 9,3 MMDH) et des crédits à la trésorerie et à la consommation (+1,4% à 13,9 MMDH) atténuées par le recul des autres crédits (-18,8% à 1,6 MMDH), au moment où les crédits immobiliers ressortent stables à 14,8 MMDH.
Plus particulièrement, la nouvelle production des crédits amortissables enregistre une amélioration de 13% par rapport au S1 2016, notamment en crédits à l’équipement (+7%), en leasing (+11%), en crédit habitat (+12%) et en crédits à la consommation (+21%), relèvent en outre les analystes de BMCE Capital Bourse.
En parallèle, les dépôts consolidés affichent une légère progression de 1% à 42,6 MMDH, émanant à raison de 98,7% de l’activité sociale, dont l’évolution (+0,9% à 42 MMDH) intègre essentiellement la croissance de 35,2% des dépôts à terme (DAT) à 3,7 MMDH, fortement atténuée par la régression de 1,6% des comptes créditeurs à 28,5 MMDH, ont-ils noté.
Cette variation s’accompagne d’une dégradation de la structure des ressources avec 71,6% de ressources non rémunérées (contre 73,7% à fin 2016). En conséquence, le taux de transformation consolidé se fixe à 119,9% (+1,7 point), ont-ils ajouté.
Pour sa part, l’actif financier à la juste valeur par résultat affiche un bond de 2,4x à près de 1,19 MMDH, sous l’effet de la forte hausse de même ampleur des obligations et titres à revenu fixe non cotés à 1,15 MMDH.
Les actifs financiers disponibles à la vente s’accroissent, eux, de 2,8% à 7,5 MMDH, principalement en raison de la hausse de 7,6% des effets publics et valeurs assimilées à 7,2 MMDH.
Depuis le début de l’année, le titre BMCI s’est apprécié de +22,95%, contre une progression de +17,19% une année auparavant et un repli de -5,06% depuis 2014.